Kamala Harris ou Donald Trump : vers qui tendent les Chinois ?
Quand on parle de Donald Trump aux Chinois, on n’a pas oublié les dizaines de milliards de dollars de droits de douanes que l’ancien président avait imposés à la Chine en 2018. Une guerre commerciale féroce que le candidat semble vouloir répéter, selon ses propos de campagne. Ce qui n’empêche pas cet employé de bureau de Pékin d’expliquer que du point de vue chinois, Trump est finalement le bon candidat. "Je préfère Trump. Il est inutile de s’inquiéter de ces guerres commerciales car les deux partis ont quelque chose à perdre, estime-t-il. En tant qu’homme d’affaires, s’il se rend compte qu’il a trop à perdre, je pense qu’il ajustera ses politiques et cessera de les mettre en œuvre".
Beaucoup de Chinois sont aussi séduits par le discours de Donald Trump sur Taïwan. Contrairement aux démocrates, le républicain a laissé planer le doute sur le soutien américain à Taïwan en cas d’invasion de l'île par la Chine. Et contrairement à Donald Trump qui parle beaucoup de la Chine, quasiment lors de chaque meeting, Kamala Harris s’est très peu exprimée sur sa politique chinoise. On considère ici que, si elle est élue, la candidate démocrate, devrait plutôt suivre la ligne définie par Joe Biden.
Harris, "trop radicale"
Et ça ne plaît pas à beaucoup de Chinois qui se disent lassés par la succession de crise avec l’administration Biden. "Peu importe qui sera élu, ils sont presque tous pareils avec la Chine, c’est-à-dire peu amicaux, commente ce retraité de 72 ans rencontré à Pékin. Mais si je dois choisir, je préfère quand même Trump. Harris est un peu radicale je trouve. Je n’ai jamais aimé le parti démocrate. Au nom de la démocratie, ils protègent en fait les intérêts des capitalistes et ceux de leur parti politique”.
Malgré les tensions, il y des Chinois qui pensent aux liens humains entre les deux peuples. Une étudiante explique ne pas être favorable à l’élection de Trump. Elle se rappelle des barrières que l'ancien président avait placées aux frontières, empêchant de nombreux étudiants chinois d’aller faire leurs études aux États-Unis.