Proche-Orient : Gaza face à une famine "évitable" et "causée par la cruauté" selon l'ONU

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La détresse de Camelia Al-Badou, une mère de famille dans la ville de Gaza (bande de Gaza) : son fils de cinq mois pèse à peine 3 kg. "Mon fils est devenu très maigre à cause du manque de lait et de nourriture", raconte-t-elle.

Vendredi 22 août, pour la première fois au Moyen-Orient, l'ONU a officiellement déclaré l'état de famine dans le gouvernorat de Gaza. "C'est une décision que l'on redoutait, mais qu'est-ce qu'on peut y faire ? Ce qu'on veut, c'est vivre et que la guerre s'arrête. On n'a ni à manger ni à boire, on n'est même plus capables de marcher à cause de la faim. Pourquoi est-ce qu'ils nous font ça ?", demande Fatima Abu Jarad, une habitante de Gaza.

Plus de 40 000 enfants en situation de malnutrition sévère

Selon l'ONU, plus d'un million de personnes vivent dans des conditions qualifiées de catastrophiques. C'est le niveau de détresse alimentaire le plus élevé. "Il s'agit d'une famine prévisible et évitable, causée par la cruauté, justifiée par la vengeance, rendue possible par l'indifférence et entretenue par la complicité", a déclaré Tom Fletcher, le chef des opérations humanitaires de l’ONU.

Selon l'ONU, Israël est responsable. Le Premier ministre, Benjamin Netanyahou, conteste les accusations, qu'il renvoie à des préjugés antisémites. Il accuse l'IPC, l'outil de référence utilisé par l'ONU. "Le rapport est un mensonge gigantesque. L'IPC doit mettre fin à son deux poids, deux mesures contre l'État juif", a-t-il écrit sur X le 22 août. Selon les ONG, plus de 40 000 enfants sont en situation de malnutrition sévère dans la bande de Gaza.