Délinquance routière: «Je vis une double peine, j’ai perdu mon fils et je subis des provocations incessantes»

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Durant deux ans, avant le procès, la famille de la victime a dénoncé des actes de provocation à répétition. Zigmunds / stock.adobe.com

Des familles qui ont perdu un enfant lors d’un accident de la route se disent harcelées par l’auteur de l’homicide et par ses proches.

Situés dans deux villages de l’est de la France, leurs pavillons ne sont éloignés que de quelques kilomètres. Mais un accident mortel survenu il y a quatre ans, en juillet 2020, sur une route de campagne a définitivement opposé ces deux familles. L’une a perdu son fils de 18 ans quand l’autre a vu son garçon du même âge envoyé en prison, tenu pour responsable de cette mort tragique.

Ce soir-là, entre deux confinements, les deux copains étaient partis en goguette. Avec son permis tout juste en poche, Antoine*, qui tenait le volant, avait coché toutes les cases d’une conduite à risque : vitesse excessive, téléphone au volant et consommation de protoxyde d’azote, ce produit qui, inhalé, provoque rires incontrôlés, sensation d’ébriété mais aussi distorsions visuelles. Antoine perd le contrôle de la voiture, qui percute un arbre et se retrouve broyée sous la violence du choc. Il en sort indemne, pas Bertrand.

Des pressions avant le procès

« Mon fils, qui était passager, est décédé dans l’ambulance », raconte aujourd’hui…

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