Envoyé spécial à Carbonne (Haute-Garonne),
C’est la cohue en ce début de soirée sur ce tronçon de l’A64 occupé par les agriculteurs depuis plus d’une semaine. Et l’image restera longtemps accolée au parcours de Gabriel Attal tant elle est peu commune. Au milieu des tracteurs et des plateaux fourragers qui bloquent la chaussée, l’imposant convoi du premier ministre chemine. À Carbonne (Haute-Garonne), point de départ de la contestation nationale des agriculteurs, Gabriel Attal s’extirpe de son véhicule aussitôt happé les 200 paysans qui manifestent ici. En déplacement ce vendredi dans le département pour donner en partie raison à plusieurs de leurs revendications, le nouveau chef du gouvernement a jugé utile de faire un détour par leur piquet de grève avant de regagner Paris.
Un symbole pour l’État qui, depuis le début de la crise, refuse de rappeler son autorité. Le très large soutien populaire au mouvement n’y est pas pour rien... «Merci de nous accueillir ici», lance Gabriel Attal jonché…