Ligue 1 : contre vents et marées, le PSG quitte Le Havre en leader renforcé

Un début chaotique, avant de se libérer. Si les Parisiens l'ont emporté, dimanche 3 décembre au Havre (2-0), lors du match comptant pour la 14e journée de Ligue 1, ils ont essuyé un gros coup de chaud en début de rencontre. Durant les vingt premières minutes, le PSG est passé par tous ses états, secoué par une vague d'émotions contraires entre la blessure de Fabian Ruiz, l'expulsion de Gianluigi Donnarumma et la belle ouverture du score de Kylian Mbappé. Le Paris Saint-Germain a souvent plié, mais n'a jamais sombré.

Dès la 8e minute, les grains de sable ont bel et bien enraillé la machine. Le milieu de terrain espagnol, Fabian Ruiz, a été évacué sur civière, après une blessure au bras, au niveau de l'épaule. Manuel Ugarte est alors rentré sur le terrain pour remplacer son coéquipier, visiblement sonné. Mais deux minutes plus tard, le collectif du PSG est une nouvelle fois bousculé avec l'expulsion de son gardien Gianluigi Donnarumma.

A la suite d'une sortie de but d'Étienne Youté, l'attaquant du HAC, Josué Casimir, est lancé dans le dos de la défense parisienne. L'international italien, sorti en dehors de sa réparation, s'avance, pied en l'air, et percute, avec son membre inférieur le visage de l'avant-centre havrais. La sanction tombe rapidement puisque Bastien Dechepy, l'arbitre central, n'hésite pas une seule seconde à sortir le carton rouge (10e). La VAR n'y change rien et Bradley Barcola est ainsi contraint de céder sa place au jeune gardien espagnol Arnau Tenas (22 ans), en remplacement de Gianluigi Donnarumma, décidément peu en réussite ces dernières semaines.

L'infériorité numérique, un électrochoc

Pourtant réduits à dix, et donc en infériorité numérique, les Parisiens se sont ressaisis à cet instant, et ont pu reprendre les commandes du match. Après une première occasion manquée de Kylian Mbappé, le capitaine des Bleus a ouvert finalement le score à la 23e minute, son 15e but cette saison en Ligue 1, d'une délicieuse frappe enroulée aux abords de la surface. Intenable, la star du PSG a même cru s'offrir un doublé (32e), avant de se voir refuser sa réalisation pour une position de hors-jeu. Les Parisiens ont donc attendu les derniers instants de la partie (89e) pour sceller leur victoire grâce à Vitinha. 

Comme souvent, Paris n'a globalement pas brillé mais a résisté quand il le fallait et comme il sait si bien le faire lorsque les planètes ne s'alignent pas forcément. "On aurait pu aller les chercher, exploiter cette faille [de l'infériorité numérique], mais on ne l'a pas fait, a concédé Mohamed Bayo, l'avant-centre du Havre, en fin de match. On aurait dû un peu plus se lâcher, et quand on ne marque pas rapidement contre ce genre d'équipe... On sait que c'est Paris."

Seulement 39 % de possession

Le PSG a même joué contre-nature, en laissant la possession du ballon aux Normands (61 %) pour opérer en contres. "Ce n'est pas le football que nous voulons montrer, a admis l'entraîneur Luis Enrique au micro de Prime Vidéo. Mais on a montré qu'on est une équipe qui sait défendre." Le roc Danilo Pereira a tenu la baraque, et le gardien intérimaire Arnau Tenas a réussi son entrée.

L'espoir ibérique a tenu bon face aux 22 frappes (dont sept cadrées) du Havre. A l'image, entre autres, de sa double parade devant Nabil Alioui (78e), au coin des six mètres. Bien qu'à l'initiative, la formation normande a été rapidement limitée face aux Parisiens. Grâce à cette septième victoire de rang en Ligue 1, Paris conforte ainsi sa place en tête du championnat avec 33 points, ce qui lui permet de se détacher de son dauphin, l'OGC Nice (29 points). Comme quoi, même dans la souffrance, le PSG avance.