Rolex Paris Masters : top 10, calendrier, ambiance Bercy... les confidences d'Ugo Humbert avant son entrée en lice
Avant de disputer un éventuel huitième de finale de gala contre Carlos Alcaraz, le 16e joueur mondial va devoir faire le job ce lundi face à Nakashima. « Il a bien progressé cette année avec un super service. On s'est joué deux fois. Je sais qu'il est très dangereux aussi. Je vais déjà me concentrer sur ce premier tour, qui ne sera pas facile.» Porté par la foule, le joueur de 26 ans rêve d'un grand coup à domicile, quatre ans après avoir atteint les quarts lors de l'édition disputée à huis clos. L'an dernier, l'élève de Jérémy Chardy avait poussé Alexander Zverev dans ses derniers retranchements dans une ambiance incandescente.
L'année dernière, quand j'ai joué Zverev, c'était sûrement la meilleure expérience que j'ai vécue sur un court.
Ugo Humbert
« S'il y avait un tournoi que j'avais vraiment envie de gagner, c'était Metz (sa ville natale). Comme j'ai gagné Metz (en 2022), maintenant c'est Bercy. C'était le deuxième sur la liste. Je suis venu ici quand j'étais petit. J'ai vu les meilleurs gagner. Jo (Tsonga) était mon idole quand j'étais jeune. Pour moi, c'est la meilleure ambiance de l'année. Le fait que ce soit en indoor, cela rajoute quelque chose en plus. L'année dernière, quand j'ai joué Zverev, c'était sûrement la meilleure expérience que j'ai vécue sur un court. En termes d'ambiance, c'était fabuleux. Dès que je mettais un point, je les voyais debout. À la fin, je suis allé tellement loin et c'était tellement incroyable que quand je suis arrivé dans les vestiaires, je suis tombé dans les pommes.»
Dans une vidéo pour l'UTS (la ligue inventée par Patrick Mouratoglou), Ben Shelton a affirmé qu'Humbert était le meilleur joueur du monde en indoor. « Je n'avais pas entendu qu'il avait dit cela, a souri l'intéressé. J'ai appris à jouer en indoor, sur moquette. J'ai joué toute ma jeunesse dessus. Je pense que j'ai développé sûrement des qualités qui font que je joue bien sur cette surface et dans ces conditions. J'ai deux frappes qui vont très vite des deux côtés avec un service de gaucher où j'arrive à mettre pas mal de variété aussi. Dès que tu es assez agressif sur ces surfaces et que tu attaques, la défense… Surtout ici, je trouve que cela va très vite. Dès que tu accélères un peu, la balle fuse. Après, je n'ai pas encore gagné ce genre de tournoi ».
Je vais mieux gérer mon calendrier l'an prochain. Je me suis un peu cramé à vouloir trop enchaîner les tournois
Ugo Humbert
Briller dans les plus grands rendez-vous, une bonne habitude que n'a pas encore prise le leader des Bleus. En 2024, Humbert s'est rapproché du top 10. Un objectif qui a viré à « l'obsession », selon lui, quand il a remporté l'ATP 500 de Dubaï, après avoir gagné à Marseille, en devenant 13e mondial, son meilleur classement à ce jour : « Comme j'avais bien commencé la saison, j'avais comme objectif de rentrer dans les 10 , de me qualifier pour le Masters, et à force de penser à ça, j'ai perdu pas mal d'énergie et ça ne m'a pas fait du bien. Le meilleur moyen, c'est de ne pas y penser. » Et d'apprendre à ne pas « se cramer ». Il l'assure : « Je vais mieux gérer mon calendrier l'an prochain. Je me suis un peu cramé à vouloir trop enchaîner les tournois, surtout quand il y a des semaines où j'ai bien joué, j'ai voulu tout de suite enchaîner. Tu te dis que tu te sens bien, limite tu te sens invincible à un moment, mais en fait pas du tout. Au bout d'un moment, tu arrives sur une semaine et tu te rends compte que tu es cramé parce que quand tu vas au bout des tournois, cela demande quand même beaucoup d'énergie mentale. »
C'est génial d'avoir Arthur (Fils) qui est là, à la fois pour moi et le tennis français. On se tire vers le haut.Le top 10, il y pense encore forcément : « C'est un statut qui vous pose un homme. Un classement à un chiffre, c'est beau ! Tu fais partie des tout meilleurs. » En attendant le top 10, le Messin veut assurer sa place de numéro un tricolore en cette fin de saison : « Il y a une bonne bourre. C'est génial d'avoir Arthur qui est là, à la fois pour moi et le tennis français. On se tire vers le haut. Ça m'avait manqué quand j'étais arrivé et que j'étais 25e, un peu seul. On s'est récemment entraînés à Bâle tous les deux, sur chaque entraînement tu sentais que les deux avaient envie de gagner. On ne lâchait rien ! »