Guerres civiles, dictatures : avant la chute de Bachar el-Assad en Syrie, les rêves brisés des «printemps arabes»

Tout avait commencé le 17 décembre 2010, quand un petit vendeur ambulant de fruits et légumes s’immolait par le feu à Sidi Bouzid, en Tunisie. Par ce geste de désespoir ultime, le jeune Mohamed Bouazizi protestait contre la confiscation de sa marchandise par les autorités, et l’agression physique d’une policière. Il était surtout le symbole d’une contestation bien plus large. Un mois plus tard, après d’intenses manifestations, le très autoritaire président tunisien, Zine el-Abidine Ben Ali, prenait la fuite au bout de 23 ans de pouvoir. Cette première étincelle mit le feu au monde arabe. De l’Égypte à la Syrie, en passant par la Libye et le Yémen, la plupart des pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord se révoltèrent pacifiquement contre leurs dirigeants, exigeant plus de droits et de démocratie. 

Quatorze ans plus tard, les derniers soubresauts de ce «printemps arabe» se font ressentir en Syrie : après avoir réprimé son peuple dans le sang pendant plus de deux décennies, déclenchant une meurtrière guerre civile, Bachar el-Assad est tombé sous les coups de boutoirs des rebelles. Le tyran est parti, mais l’avenir du pays, tombé entre les mains d’anciens djihadistes, demeure incertain. L’exemple des autres pays du «printemps arabe» n’incite d’ailleurs pas à l’optimisme : à l’exception notable de la Tunisie, aucun d’entre eux n’a connu de changement positif. Pire, la plupart a sombré dans la guerre civile ou hérité d’un dictateur. 

Ces pays où rien n’a changé

Certains pays n’ont même pas eu la chance d’espérer un avenir meilleur. C’est le cas de l’Algérie…

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