«J’envisage de quitter la France», «Je vais vendre tout mon immobilier», «Je vais investir dans l’or» ou encore «Je vais transférer tous mes avoirs financiers au Luxembourg» : telles sont quelques-unes des réactions épidermiques entendues par des conseillers en gestion de patrimoine, avocats ou notaires interrogeant leurs clients, après le résultat des élections législatives. La perspective de voir la gauche prendre les rênes du gouvernement les inquiète. La faute à un programme qualifié d’«anti-propriétaires» par les bailleurs : retour de l’ISF, refonte de l’impôt sur le revenu, suppression de la loi anti-squats, interdiction des expulsions locatives sans relogement ou encore généralisation de l’encadrement des loyers dans les zones tendues (où la demande de logements est plus forte que l’offre, NDLR).
Dans cette perspective, faut-il encore investir dans l’immobilier ? «Ce programme ne donne pas envie d’investir dans l’immobilier alors qu’à notre âge, c’est un bon moyen de se constituer un complément de revenus», déplore Jean, 32 ans, cadre commercial à Nantes, qui envisageait de faire de l’investissement locatif avant de mettre son projet entre parenthèses…