Envoyé spécial à Bélem (Brésil)
Des deux côtés, on se réjouit des retrouvailles. Emmanuel Macron a entamé mardi soir une visite d’État au Brésil, à l’invitation du président Luiz Inacio Lula da Silva. L’occasion de célébrer la solidité retrouvée de la relation franco-brésilienne, «après une éclipse de quatre ans et un quasi-gel des relations politiques» pendant le mandat du populiste Jair Bolsonaro, rappelle-t-on à l’Élysée.
Mais les assauts d’amabilités n’empêchent pas la présence d’un éléphant au milieu de la pièce: le traité de libre-échange en négociation entre l’Union européenne et les pays du Mercosur, dont le Brésil et l’Argentine. Un accord qui divise les Européens: plusieurs États dont l’Allemagne et l’Espagne le soutiennent, mais la France le refuse en l’état, en réclamant des clauses environnementales. À l’approche des élections européennes, et alors que le Mercosur est l’une des menaces pointées par les agriculteurs français, qui craignent la concurrence des éleveurs brésiliens…