Violences sexuelles : le réalisateur Samuel Theis visé par une enquête pour viol après le dépôt d’une plainte

Samuel Theis, réalisateur et acteur du film multi-primé Anatomie d’une chute, de Justine Triet, est visé depuis juillet dernier par une plainte pour viol, qui a donné lieu à l’ouverture d’une enquête préliminaire, selon une information obtenue auprès du procureur de la République à Metz (Moselle) par Télérama et relayée le 9 janvier. Une plainte avec constitution de partie civile a également été déposée, à la mi-novembre, par la même victime présumée. Il s’agit d’un technicien de 27 ans qui travaillait l’été dernier sur le tournage d’un film du réalisateur, Je le jure, avec Louise Bourgoin et Marina Foïs.

Le jeune homme accuserait Samuel Theis de lui avoir imposé un rapport sexuel, après une fête dans un appartement loué par la production, alors que son état ne lui permettait pas d’avoir la lucidité nécessaire pour exprimer son consentement ou son refus. Des faits qui auraient conduit le technicien à quitter le tournage quelques jours plus tard, en accord avec la production. Il aurait par la suite envoyé au réalisateur des SMS lui faisant part de son malaise et de son impression d’avoir été victime d’une « agression sexuelle ».

Une enquête interne avait été diligentée

Face à la médiatisation de ces accusations et de cette plainte, le réalisateur de 45 ans a réagi le jour même dans un communiqué en appelant à respecter la présomption d’innocence. Il a par ailleurs concédé avoir « eu un rapport sexuel oral consenti » avec le plaignant le lendemain matin de la fête et fait mention d’une enquête interne de plusieurs mois qui aurait conclu à « l’absence d’éléments probants » susceptibles de « caractériser un comportement fautif ».

Dans ce communiqué transmis par son avocate Maître Marie Dosé, défendant régulièrement des agresseurs présumés, notamment Julien Bayou et Philippe Caubère, le réalisateur affirme n’avoir pas été entendu par la justice, dit avoir appris l’existence de la plainte dans la presse et dénonce la circulation d’informations « aussi insidieuses qu’erronées ».

Le monde du cinéma est depuis plusieurs mois, notamment à travers l’affaire Depardieu, secoué par une multiplication de plaintes mettant en cause l’omerta du milieu autour des viols et des agressions sexuelles dont se seraient rendues coupables de grandes figures de comédiens et de réalisateurs.