« Justice climatique », de Sébastien Mabile : plaidoyer pour une répartition des émissions en fonction des besoins
Les 1 % les plus riches, soit 88 millions d’individus dans le monde, émettent chaque année 1,5 fois plus de gaz à effet de serre que la moitié de la population la plus pauvre, soit 3,8 milliards d’individus. En un mois, l’un de ces « superriches » émet autant de gaz à effet de serre qu’un Français en un an.
Mille fois plus qu’une personne figurant parmi les 1 % les plus pauvres. Et ce, dans la plus grande impunité. Les politiques publiques maintiennent ces privilèges et ciblent de manière disproportionnée les groupes aux plus faibles revenus et aux plus bas niveaux d’émission.
Un rapport de force à imposer
Pourtant, le temps est compté. Le seuil irréversible des 1,5 °C de réchauffement climatique global, avancé par les accords de Paris, ne doit pas être franchi. Sébastien Mabile, docteur en droit et avocat au barreau de Paris, signe un livre précis et rigoureux sur la crise climatique et les inégalités sociales.
Ses solutions ? Plafonner les émissions des plus riches, pour augmenter celles des plus défavorisés et assurer la satisfaction de leurs besoins essentiels. Soit établir un rapport de force comparable à celui des grandes luttes ouvrières du XIXe siècle.
Justice climatique, de Sébastien Mabile, éditions Actes Sud, 176 pages, 14,90 euros
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