Correspondante à Istanbul
Effet d’annonce ou revirement accéléré ? Dimanche 7 juillet, à l’ombre d’une chaude actualité régionale dominée par la guerre entre Israël et le Hamas, Recep Tayyip Erdogan s’est dit prêt à inviter « à tout moment » Bachar el-Assad en Turquie. Cette main tendue à son ennemi juré, en rupture totale avec le soutien accordé à l’opposition syrienne dès le début du soulèvement contre le régime de Damas, en 2011, suivait de dix jours une autre déclaration, tout aussi surprenante. Le reis d’Ankara avait ainsi affirmé « ne voir aucun obstacle au rétablissement des relations avec la Syrie », avant de rappeler à son bon souvenir leurs vacances du passé au bord des eaux turquoise de la mer Égée. « Il est une époque, avait-il alors précisé, où nous étions très proches de la Syrie, et nous nous rencontrions en famille avec M. Assad. Peut-être cela se reproduira-t-il à l’avenir ? »
Si la tonalité du discours…