Nom du successeur, origine, âge... La mort du pape François affole les parieurs en ligne

Un marché sort du lot : «Qui sera le prochain pape ?». Avec près de 4 millions de dollars de mises, il s’agit de l’un des plus populaires du site. Eduardo Munoz / REUTERS

Près de 4 millions de dollars ont été misés sur la plateforme Polymarket pour tenter de deviner l’identité du prochain pape.

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La disparition du pape François, survenue lundi 21 avril, a plongé l’Église catholique dans une période de transition. Tandis que les cardinaux se préparent à élire son successeur dans le secret de la chapelle Sixtine, un autre conclave, bien moins sacré, se joue en ligne. Sur Polymarket, plateforme de paris en cryptomonnaies, les spéculations vont bon train, avec des montants records misés sur l’identité du futur souverain pontife.

Dans un contexte où l’on parie aussi bien sur l’issue de la guerre en Ukraine que sur l’impact d’une potentielle récession américaine, une question sort du lot : «Qui sera le prochain pape ?». Avec près de 4 millions de dollars de mises, il s’agit de l’une des plus populaires du site. À ce jour, les parieurs peuvent spéculer sur plusieurs aspects du futur pontificat : le nom papal, la durée du vote et même le continent d’origine du successeur du pape François. À ce jour, l’Europe domine largement avec 61 % des mises, devant l’Asie (22 %) et l’Afrique (13 %).

Mais Polymarket pousse la logique plus loin. En plus des favoris identifiés, la plateforme propose des paris aux intitulés bien plus inattendus : «Le prochain pape sera-t-il gay ?», «sera-t-il noir ?», ou encore «sera-t-il transexuel ?». De quoi alimenter les critiques. «Qui valide ce genre de choses sur Polymarket ?», s’indigne un internaute face à cette surenchère.

Un quatuor de favoris, selon les marchés

La question «Qui sera le prochain pape?» draine à elle seule près de 4 millions de dollars. En tête des intentions de mise : Pietro Parolin, secrétaire d’État du Vatican, réputé pour sa maîtrise des rouages internes de l’Eglise, concentre environ un tiers des paris. Juste derrière lui, le cardinal philippin Luis Antonio Tagle, surnommé le «petit François», qui séduit de nombreux parieurs pour son profil proche des plus modestes, rassemble 23 % des mises. Autre nom qui monte : Matteo Zuppi, archevêque de Bologne et figure appréciée des milieux progressistes réunit 10% des paris, tout comme le Ghanéen Peter Turkson, l’un des cardinaux africains les plus influents. Des profils comme Jean-Marc Aveline ou Pierbattista Pizzaballa apparaissent aussi dans les mises, mais à des niveaux plus marginaux. À l’inverse, certains parieurs misent sur un retour à une ligne plus conservatrice, avec des figures comme Péter Erdő ou Robert Sarah.

Une plateforme déjà dans le viseur des régulateurs

Polymarket n’en est pas à sa première controverse. Déjà dans le viseur des autorités américaines lors de la présidentielle de 2024, la plateforme est interdite en France par l’Autorité nationale des jeux (ANJ). Mais grâce aux VPN, de nombreux utilisateurs contournent les restrictions. Elon Musk et Donald Trump avaient d’ailleurs salué l’outil, le présentant comme «plus fiable que les sondages».