Chers lecteurs,

Quel gâchis ! Des centaines d’heures de débats, de réunions, de discussions et des centaines de milliers d’euros dépensés pour rien : voilà ce qui restera pour beaucoup du dossier des zones à faibles émissions (ZFE). La semaine dernière, les députés ont voté la fin de ces fameuses restrictions de circulation dans un Hémicycle quasiment désert. La preuve que par-delà les postures, les élus de la République ne semblaient guère concernés par cette mesure qui a empoisonné une bonne partie des Français depuis un bon bout de temps. À bien y regarder, le mouvement de contestation avait pris une ampleur inédite depuis que l’écrivain Alexandre Jardin avait initié le mouvement Les#Gueux.

L’histoire n’est pas terminée pour autant. Le vote devra toutefois encore être confirmé par l’adoption du projet de loi de «simplification» dans son intégralité. Et, la question des émissions de particules fines dans les villes reste entière. S’il est vrai qu’il faut les réduire, c’est pour cette raison que les ZFE avaient été créés, leur impact sur la santé de la population serait largement surévalué. Selon un rapport de Santé publique France, « chaque année, près de 40.000 décès seraient attribuables à une exposition des personnes âgées de 30 ans et plus aux particules fines. » Dans les colonnes du Point, Jean de Kervasdoué, fondateur de l’école de santé du Cnam à l’Institut Pasteur, explique que la pollution aux particules fines a pour principale origine non pas les transports mais le chauffage au bois. Les chiffres avancés par Santé publique France seraient ainsi totalement farfelus. Une bataille d’experts est engagée. Pour qu’elle soit tranchée, il serait grand temps d’exiger une véritable expertise sérieuse, impartiale, documentée et scientifique.

Bonne lecture et bonne route !