"Il en rêve" : Donald Trump verra-t-il son visage sculpté dans la pierre du mont Rushmore ?

Donald Trump s'imagine tout à fait inscrit dans la roche et dans l'histoire, aux côtés de George Washington, Abraham Lincoln, Thomas Jefferson et Theodore Roosevelt (sculptés entre 1927 et 1941). En 2020 déjà, il s'était rendu sur place pour un discours. "Il en rêve", confiait alors l'élue locale Kristi Noem, désormais secrétaire à la Sécurité intérieure. Elle avait à l'époque offert à Donald Trump une réplique du mont Rushmore avec son visage intégré au décor. 

Récemment, la belle-fille du président Lara Trump, animatrice de Fox News, a posé la question au secrétaire à l'Intérieur : "Y verra-t-on un jour le visage du président ?" "Il y a en tout cas la place", avait répondu Doug Burgum. Et une élue trumpiste de Floride, en début d'année, a déposé une proposition de loi à cet effet, malgré d'énormes obstacles.

Le premier est géologique : le New York Times s'est penché très précisément sur la question. Le journal cartographie le réseau de fractures et de points faibles qui parcourent ce massif des Black Hills : ils avaient obligé l'artiste-sculpteur Gutzon Borglum à revoir ses plans à neuf reprises. On apprend ainsi que les torses des quatre présidents, et pas seulement leurs visages, devaient à l'origine être sculptés dans la roche. Il semble impossible d'y ajouter un Donald Trump de dix-huit mètres. 

Le second argument contre, selon le service national des parcs, est philosophique : le mont Rushmore est une œuvre d'art complète, pas question de la dénaturer. En résumé : on ne devrait pas et on ne pourrait de toute façon pas changer quoique ce soit à l'ensemble. Donald Trump devra bien l'entendre...