"Toutes les pistes sont étudiées, sans tabou" : en quête de 40 milliards d'euros d'économies dans le budget 2026, le gouvernement étudie "toutes les pistes", y compris celle d'un gel des dépenses - dite "année blanche" - qui "n'est pas écartée", a indiqué mercredi la porte-parole Sophie Primas, invitée du 8h30 franceinfo.
"Trouver 40 milliards, c'est très ambitieux", a-t-elle poursuivi, précisant que "Toutes les pistes sont étudiées" y compris donc celle d'une "année blanche", reconduisant les dépenses sans tenir compte de l'inflation: "Ce n'est pas une proposition qui est écartée, il faut la regarder comme les autres", a-t-elle déclaré. C'est d'ailleurs "une hypothèse sur laquelle travaille le Sénat", dont le gouvernement "écoutera avec attention (les) propositions", a souligné la ministre.
Le gouvernement "regarde évidemment les gros postes de dépenses de l'Etat"
Sophie Primas précise que le gouvernement "regarde évidemment les gros postes de dépenses de l'Etat", comme la Défense, mais aussi celles de "la sphère sociale" où l'Assurance maladie prévoit une explosion de son déficit et préconise des remèdes drastiques comme la fin de prise en charge à 100% en cas de rémission de cancer ou un bonus-malus pour la prévention de l'absentéisme en entreprise. "Pour l'instant, c'est des propositions qui sont faites par l'Assurance maladie au regard du dérapage des dépenses de santé. Il y a ensuite un arbitrage politique", a indiqué la porte-parole, renvoyant la décision à sa collègue en charge des Affaires sociales, Catherine Vautrin, qui "fera des annonces dans les deux jours qui viennent".
Le Premier ministre François Bayrou doit dévoiler après le 14 juillet ses propositions pour réduire les déficits publics, avant la présentation du projet de budget 2026 dont l'examen parlementaire à l'automne s'annonce périlleux, avec un fort risque de censure.