« Contributions opaques de la Hongrie », « dons illégaux » : en Espagne, le parti d’extrême droite Vox visé par une enquête du parquet anticorruption

En décembre, le Partido Socialista Obrero Español (PSOE – Parti socialiste ouvrier espagnol en français), avait déposé une plainte à l’encontre de Vox, parti d’extrême droite espagnol, au motif qu’elle aurait obtenu 4,6 millions d’euros de prêts frauduleux. Considérant les éléments suffisants, le parquet anticorruption espagnol a engagé une procédure, selon El Independiente, site dédié à l’information politique, économique et d’opinion.

« Contributions opaques de la Hongrie »

C’est le procureur en chef Alejandro Luzon qui a donné le feu vert pour commencer les investigations. Ces donations auraient pu servir au financement de matériel de campagne de Vox (drapeaux, tracts…) selon des photographies jointes à la plainte.

Le PSOE fonde une partie de ses accusations sur le rapport de la Cour des comptes espagnole, dans lequel le parti d’extrême droite comptabilisait par exemple 1,8 million d’euros pour des « ventes promotionnelles » sans justification. Pour le parti de Pedro Sanchez, cela pourrait « couvrir des dons illégaux ».

La plainte mentionne également des « contributions opaques de la Hongrie ». En effet, Vox a obtenu un crédit électoral de 6,5 millions d’euros de MBH Bank Nyrt, une banque hongroise, lors des élections générales de 2023. Pour rappel, la loi sur le financement des partis interdit les dons d’une même personne de plus de 50 000 euros par an et stipule que ceux supérieurs à 25 000 euros doivent être notifiés à la Cour des comptes.

Si à l’heure actuelle, l’enquête du Parquet anticorruption n’est pas dirigée contre quelqu’un en particulier, le PSOE a demandé à ce que soit entendu Santiago Abascal, patron de Vox, mais aussi les cadres Javier Cortés et Juan José Aizcorbe, et le trésorier de l’organisation, Pablo Saez. À la suite de la plainte, le secrétaire général du parti d’extrême droite, Ignacio Garriga, a publié une vidéo dans laquelle il accuse le PSOE de vouloir « couvrir sa (propre) corruption ». Vox accuse en effet depuis plusieurs années le parti de Pedro Sanchez d’être une organisation corrompue.

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