Jaloux de Mbappé, refus de prolonger, cicatrice du Ballon d’Or... Entre Vinicius et le Real Madrid, le torchon brûle

Des tensions sont de plus en plus présentes entre Vinicius Jr et le Real Madrid. L’ailier gauche des Merengue, sans le moindre but inscrit en Liga depuis le 9 novembre et auteur de « seulement » deux passes décisives sur ses onze derniers matches, vit une période compliquée, que ce soit sur le plan footballistique ou personnel.

Une attitude qui excède le club madrilène

Dans les nombreux maux qui rendent la relation Vini-Real crispée, il y a les sauts d’humeur à répétition du Brésilien et son incapacité à gérer ses émotions. Mercredi dernier à Leganés, lors de la qualification laborieuse de la Casa Blanca (2-3) pour les demi-finales de la Coupe du Roi, l’attaquant de la Seleçao a encore fait des siennes. Selon les informations du quotidien ibérique Sport , Vinicius aurait « quitté le stade sans parler à ses coéquipiers. » Une réaction à chaud du n°7 qui intervient après une brouille entre lui et un des cadres mythiques de la Maison Blanche, le Croate Luka Modric (39 ans).

Le Ballon d’Or 2018 a, en fin de match, reproché de manière (très) virulente à l’Auriverde, son « manque de travail défensif », après avoir pallié son absence de repli sur une offensive adverse. Des remarques que son entraîneur Carlo Ancelotti lui avait déjà adressées quelques minutes plus tôt, désabusé par « la désinvolture et les protestations incessantes du Brésilien envers l’arbitre de la rencontre », qui avait, d’ailleurs, sanctionné d’un carton jaune l’ailier du Real quelques minutes plus tôt.

Vinicius, seul et délaissé par ses partenaires à cause de ses comportements puérils ? Ce n’est pas la première fois que cela arrive. Toujours selon le média espagnol, le premier février dernier, lors de la défaite du Real en championnat sur le terrain de l’Espanyol (1-0), l’attaquant de la Seleçao « s’en est pris à son coéquipier Dani Ceballos », à qui il « reprochait d’orienter systématiquement le jeu madrilène sur la droite », à destination de son compère Rodrygo.

Vini a par la suite demander des explications à son coach et son latéral Fran Garcia, se sentant alors « esseulé dans la formation merengue, ce qui a eu le don d’exaspérer le reste de l’effectif de la Casa Blanca ». Le Madrilène se « sentirait également impuissant dans sa lutte contre les attaques racistes dont il est souvent victime dans les stades espagnols, cause dans laquelle il estime que le Real Madrid devrait s’impliquer davantage». Mais d’après les médias locaux, le club est très mal à l’aise que l’attaquant ait désigné l’Espagne comme "un pays raciste".

La cicatrice du Ballon d’Or

Une date est également à prendre en compte dans l’assombrissement de Vinicius Jr. Le 28 octobre dernier. Ce soir-là, le milieu de terrain de Manchester City Rodri remporte le Ballon d’Or 2024, alors que le Brésilien était donné largement vainqueur depuis de longs mois. Pour cette cérémonie qui avait tout d’un triomphe total pour le natif de São Gonçalo, le Real Madrid avait même organisé une délégation de 50 personnes pour chaperonner l’Auriverde dans son sacre annoncé... Mais le n°7 de la Maison Blanche est passé du rêve au cauchemar.

Un retournement de situation qui a laissé une balafre (pour l’instant) indélébile sur l’international auriverde. Ce dernier n’aurait toujours pas « digéré cet affront délicat et en souffrirait intérieurement », voyant le retournement de situation comme une énième violente injustice à son égard. « C’est à partir de ce moment précis que les performances de l’attaquant ont commencé à chuter ». Sachant son niveau baissé de semaines en semaines, d’après Sport, Vinicius « s’obstinerait, seul, à faire la différence dans les matches du Real Madrid, afin de retrouver sa superbe. Des décisions égocentriques qui continuent de renforcer la cassure entre les supporters merengue et le Sud-Américain ».

Jaloux et dans l’ombre de Mbappé

La baisse drastique du prodige de la Seleçao coïncide, au même moment, à la montée en puissance de son compère Rodrygo (10 buts et 6 passes décisives sur ses 14 derniers matches), à l’omniprésence de Jude Bellingham sur la pelouse et à l’éclosion de Kylian Mbappé (13 buts lors des 14 dernières rencontres) après une adaptation laborieuse dans la capitale espagnole. De nouveau buteur samedi soir lors du derby de Madrid contre l’Atlético, le capitaine des Bleus confirme encore et encore son retour en force alors que Vini a, une nouvelle fois, réalisé une prestation sans grande saveur.

En parallèle à cela, la presse ibérique remarque également que l’équipe de Carlo Ancelotti a « proposé un jeu plus fluide et fringant lorsque le Brésilien était suspendu ces dernières semaines, comme lors des sorties du Real face à Séville, Las Palmas, Gérone, Valladolid ou encore le Stade Brestois ». Pour la Maison Blanche, l’ailier gauche est un « vrai problème, beaucoup trop friable psychologiquement, comme lors de son expulsion à Valence » début janvier, après une échauffourée avec le gardien adverse. Malgré « l’accompagnement psychologique mis à disposition par la Casa Blanca et son entraîneur, l’attaquant ne change pas et conserve les mêmes réactions immatures ».

Une offre de prolongation refusée et... les sirènes de l’Arabie saoudite

Cette semaine, Vinicius a réfuté la première offre de prolongation que le Real lui a proposée. Cette dernière faisait de lui le joueur le mieux payé de l’effectif, au côté de Kylian Mbappé. À en croire Sport, « le Brésilien et son agent veulent plus, mais la Maison Blanche ne souhaite pas briser son échelle salariale », ce qui serait un frein dans les négociations. Et, malgré le fait que la star auriverde ait clamé son amour pour le club merengue, « ce dernier ne serait pas insensible à la cour que lui fait le gouvernement saoudien ».

Ce dernier, qui a déjà essayé l’été dernier de chiper Vini Jr à la Casa Blanca, proposerait au n°7 un contrat de cinq ans pour... 200 millions d’euros par saison. Les dirigeants du Royaume « seraient même prêts à payer 300 millions supplémentaires à l’institution madrilène pour s’approprier le Brésilien. » Au sein du club madrilène, certains « verraient d’un bon œil la vente de Vinicius, ingérable, qui renflouerait les caisses après les gigantesques travaux du stade Santiago Bernabéu. » Le Merengue possède toujours une clause libératoire d’un milliard d’euros à Madrid, au sein d’un contrat qui expire le 30 juin 2027. Jusqu’à cette date, beaucoup de choses peuvent arriver, mais ce qui est sûr, c’est qu’entre le Brésilien et la Maison Blanche, il y a de l’huile sur la friture.