Sur un petit nuage, l'OM retrouve à son tour la Ligue des champions, mercredi 22 octobre. Rendez-vous pour les Marseillais à 21 heures sur la pelouse de Lisbonne face au Sporting Portugal, pour le compte de la troisième journée. Un OM en pleine forme, leader de Ligue 1, qui reste sur cinq victoires consécutives toutes compétitions confondues depuis une courte défaite sur la pelouse du Real Madrid, lors des retrouvailles du club avec la Ligue des champions en septembre.
L'Olympique de Marseille s'avance donc en favori face au champion en titre du Portugal, pour le plus grand bonheur de ses supporters qui, eux aussi, retrouvent les joies des déplacements européens dans la plus prestigieuse des compétitions, une véritable tradition maison. Ils étaient plus de 4 000 à Madrid et seront encore très nombreux mercredi soir dans la capitale portugaise.
La vague bleue et blanche n'a pas encore déferlé sur Lisbonne mais elle est annoncée à coup sûr pour mercredi : 2 500 supporters attendus dans le stade du Sporting. L'OM, loin de ses terres, va encore faire le plein, ce qui n'a rien d'étonnant pour Thierry, habitué à suivre son club aux quatre coins de l'Europe. "Ça s'appelle la passion, lance-t-il. Comme on dit quand on arrive dans les parcages, on est chez nous ! C'est l'OM partout : dans la France, l'OM, dans l'Europe, l'OM, et dans le monde, l'OM. C'est le chant de Marseille."
Une "bulle de liberté"
Un chant qui résonne donc à nouveau cette saison en Ligue des champions, l'écho d'une culture du déplacement typiquement marseillaise depuis plus de trente ans, explique Ludovic Lestrelin, sociologue expert du monde du football à l'université de Caen Normandie. "Ça permet aux supporters de nourrir une forme de réputation du supporterisme marseillais sur la scène européenne, explique-t-il. Et peut-être que dans la période actuelle, les déplacements européens sont d'autant plus valorisés que ces déplacements s'offrent un peu comme une sorte de bulle de liberté comparativement à ce qui se passe en France."
Cette Ligue 1 où les supporters olympiens, depuis plusieurs années maintenant, sont privés de leurs déplacements les plus prestigieux, à Paris et à Lyon.