Notre critique de Sky Dome 2123: l’odyssée de l’espèce

La couleur de la feuille est flamboyante mais le goût est amer. En pleine dégustation, la papille en alerte, le directeur du centre décrit à son visiteur les arômes. «Vous sentez le picotement sur la droite de la langue?» On se croirait dans un cours d’œnologie. Sauf qu’en 2123, les vignobles ont disparu depuis bien longtemps. Comme toute vie animale et végétale de la surface terrestre désormais stérile, asséchée et dévastée par une crise climatique.

À Budapest, les habitants survivent sous cloche, protégés de la désolation extérieure par un dôme en verre. Du moins jusqu’à leurs cinquante ans. Une fois cet âge limite atteint, on leur implante une graine dans le cœur pour les transformer en arbre dans des abris sécurisés. La récolte des feuilles, ensuite séchées, gélifiées et aromatisées, permet de nourrir ceux qui restent. Quand ça picote ainsi sur la langue, c’est qu’il s’agissait d’un homme, et non d’une femme. Au goût de la feuille brute marquée par des empreintes digitales, on peut même…

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