DIRECT. Guerre au Proche-Orient : le Hezbollah dit être engagé dans des combats dans le sud du Liban face à l'armée israélienne

Les affrontements se poursuivent à la frontière entre le Liban et Israël. Le mouvement armé Hezbollah a fait état, tôt dans la matinée du samedi 5 octobre, qu'il se livrait à des combats face aux troupes israéliennes dans cette zone, au moment où de nouvelles explosions retentissaient dans la banlieue sud de Beyrouth. Le guide suprême d'Iran, Ali Khamenei, avait prévenu la veille que ses alliés, principalement le Hezbollah libanais et le Hamas palestinien, poursuivraient les combats contre Israël. Sur le qui-vive face aux opérations israéliennes, le Hezbollah dit aussi avoir visé des troupes dans la région de Yarun, dans le sud du Liban, avec une "salve de roquettes", ainsi que des soldats côté israélien. Suivez notre direct.

De nouveaux bombardements signalés à Beyrouth. Une série d'explosions a été entendue dans la nuit de vendredi à samedi dans la banlieue sud de la capitale libanaise, réputée comme fief historique du Hezbollah, selon des correspondants de l'AFP, après que l'armée israélienne a émis des ordres d'évacuation pour certains secteurs. Vendredi soir, le porte-parole de l'armée israélienne en langue arabe, Avishay Adrae, avait en effet alerté les habitants des quartiers de Burj el-Barajneh et Haret Hreik d'opérations imminentes sur "des installations et des intérêts du Hezbollah", ordonnant à ces résidents de se tenir à "au moins 500 mètres" des sites désignés.

Le gouvernement libanais craint que le pays ne devienne "un nouveau Gaza". Le ministre libanais de l'Information, Ziad Makary, a qualifié d'"écœurant" les bombardements intensifs du Liban par Israël depuis plus d'une semaine. S'exprimant dans le cadre du 19e sommet de la francophonie, il a confié avoir "peur d'un nouveau Gaza au Liban". "On pense toujours qu'il y a un tout petit espoir côté diplomatique parce que le Liban est bombardé chaque jour. Beyrouth est bombardée chaque jour, chaque nuit, pendant 24 heures. La Bekaa, le mont Liban, le Sud", a-t-il rappelé, précisant que son gouvernement "compte beaucoup sur la France" pour établir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah.

Les manifestations interdites en Israël. La récente flambée de tirs de roquettes du Hezbollah, l'attentat de Jaffa et l'attaque aérienne iranienne mardi ont poussé les autorités israéliennes à imposer de sérieuses restrictions concernant les rassemblements sur la voie publique. Les manifestations organisées habituellement le samedi soir, à Tel Aviv notamment, pour réclamer le retour des otages israéliens et un cessez-le-feu dans la bande de Gaza ne seront donc pas autorisées, situation rare depuis le début du conflit dans la foulée de l'attaque terroriste du Hamas en Israë, le 7 octobre 2023.

Joe Biden écarte l'idée de frappes sur des sites pétroliers en Iran. Le président américain a déclaré qu'Israël devait "envisager d'autres options" que de frapper des sites pétroliers en Iran, après avoir admis la veille que cette éventualité était en "discussions""Si j'étais à leur place, j'envisagerais d'autres options que frapper des champs de pétrole" en Iran, a déclaré le chef d'Etat démocrate lors d'un échange avec la presse à la Maison Blanche. De son côté, le candidat républicain Donald Trump a appelé à aller encore plus loin. "La réponse aurait dû être 'frappez d'abord le nucléaire et occupez-vous du reste plus tard'", a-t-il lancé lors d'un meeting en Caroline du Nord.