Budget 2025 : entreprises, impôts, électricité, transports... Ce qu'il faut savoir des mesures présentées

Le gouvernement a dévoilé ce jeudi 10 octobre son projet de loi de finances (PLF) 2025. En réduisant les dépenses d’un côté et en augmentant les recettes de l’autre, Michel Barnier veut redresser les finances de l'État. Impôt sur les entreprises, suppression de fonctionnaires, contribution exceptionnelle des très hauts revenus ... Retrouvez tous les articles de la rédaction du Figaro sur les principales mesures à retenir de cette présentation:

La stratégie du gouvernement pour redresser les comptes de la France

Après son discours de politique général, le premier ministre fait face à sa deuxième épreuve du feu. Avec son budget 2025, Michel Barnier s’engage à contenir le déficit à 5% du PIB en 2025, grâce à un effort de 60 milliards d’euros. Un choix de mesures contestées face à l'impératif redressement des comptes publics. 

41,3 milliards d’euros d’économies dans les dépenses

Michel Barnier n’a cessé de le marteler: deux tiers de l'effort budgétaire correspondront à des baisses de dépenses. Dans son budget 2025, le gouvernement prévoit d’économiser 41,3 milliards d’euros exactement. Parmi elles, certaines auront beaucoup de mal à se faire accepter par une Assemblée morcelée. 

19,3 milliards d'euros de recettes supplémentaires

Pour compléter les baisses de dépenses massives annoncées, le gouvernement va également récupérer un peu moins de 20 milliards d'euros supplémentaires grâce à de nouvelles mesures fiscales. Comme prévu, les grandes entreprises et les ménages les plus fortunés seront mis à contribution. Mais ils ne seront pas seuls : des dispositifs touchent par exemple les propriétaires louant des logements meublés, ou l'ensemble des ménages, via la hausse des taxes sur l'électricité.

«Nous n’avons plus le choix», Antoine Armand et Laurent Saint-Martin détaillent le budget 2025 au Figaro

Fraîchement nommés à Bercy, Antoine Armand, ministre de l’Économie et des Finances, et Laurent Saint-Martin, ministres des comptes publics, insistent dans un entretien au Figaro sur «les choix courageux qui doivent être faits maintenant pour s'en éviter des douloureux plus tard».

De nombreux efforts demandés aux entreprises

Sur les quelque 20 milliards d'euros de recettes prévues dans le projet de loi de finances (PLF), 13,6 milliards doivent provenir des entreprises. Contribution sur les grandes entreprises, suspension de la baisse de la CVAE, plusieurs mesures vont peser sur les groupes français.

Une contribution exceptionnelle sur les bénéfices des grandes entreprises

Présentée ce jeudi, la nouvelle contribution exceptionnelle sur les bénéfices des grandes entreprises doit rapporter quelque 8 milliards d'euros au gouvernement. Soit plus de 40% de l'ensemble des recettes supplémentaires attendues dans le projet de loi de finances. Plusieurs détails ont été dévoilés par les ministres, ce jour.

Coupe dans les effectifs des fonctionnaires

Michel Barnier l'avait annoncé : le gouvernement taillera bien dans les effectifs de l'État. L'Éducation nationale, l'emploi ou le budget sont priés de faire un effort au profit des fonctions régaliennes. Au total, le projet de loi de finances (PLF) prévoit de réduire les rangs de la fonction publique d'État de 2 201 postes, dont 1 196 au sein des ministères et 1 005 du côté des opérateurs. À rapporter à un effectif total de 2,4 millions sur ce périmètre.

Le gouvernement veut une taxe sur les très hauts revenus pendant 3 ans

Le gouvernement a détaillé les contours de cette surtaxe sur les ménages les plus fortunés dans son projet de loi de finances 2025. Cette surtaxe qui s’appuie sur la contribution exceptionnelle mise en place par Nicolas Sarkozy en 2012 devra durer 3 ans et devrait rapporter, selon les estimations du gouvernement, 2 milliards d’euros en 2025. 

Un durcissement de la fiscalité environnementale

Le budget 2025 prévoit un durcissement de la fiscalité environnementale, qui vise principalement les transports polluants. L'automobile est particulièrement concernée, avec le renforcement du malus sur les émissions de CO2, ainsi que de la taxe au poids, dite «malus masse». L'exécutif va également mettre à contribution l'aérien : il proposera par amendement, lors du débat budgétaire à venir à l'Assemblée, une hausse de la taxe sur les billets d'avion.

Des taxes supplémentaires sur l’électricité

Collecter des recettes tout en baissant les factures : le gouvernement espère moissonner 6 milliards d'euros de plus sur les factures d'électricité. Un projet déjà contesté.

Les chaudières à gaz dans le viseur du gouvernement

Après être successivement sorties des aides de Ma Prime Renov et du dispositif des Certificats d'économie d'énergie, les chaudières à gaz, même les plus écologiques, verront leur TVA passer de 5,5 à 20%. Une mesure qui doit rapporter 200 millions d'euros aux caisses de l'État.

Le budget 2025 en infographies

Le projet de loi de finances présenté ce jeudi soir propose un ensemble de mesures visant à retrouver 60,6 milliards d'euros. «C'est un effort urgent, inédit par son ampleur, nécessaire», a indiqué le ministre chargé des Comptes publics, Laurent Saint-Martin, ce jeudi. Pour y voir plus clair, Le Figaro fait le point sur les grands équilibres du texte, en infographies.