Cela fait 15 ans qu'il roule de jour comme de nuit sur les routes parisiennes. Ça tombe bien, conduire est la passion de Bekir, qui en a donc fait son métier : chauffeur de taxi. «Nous sommes la continuité du service public», assure-t-il.
Derrière son volant, ce quadragénaire a assisté à la transformation de la capitale. «Le pire pour moi, c’est l'augmentation des embouteillages» qui rend sa tâche de plus en plus pénible. Ce phénomène n'a fait qu'augmenter avec l'arrivée des 40.000 VTC et les incessants travaux qui défilent à sa fenêtre. «En vérité, je pense qu'il y a moins de véhicules, mais le fait d'avoir réduit toutes les voies engendre plus de bouchons. Anne Hidalgo n’a pas accompagné, elle a imposé les choses.»
Si son émerveillement devant la beauté de la ville lumière est toujours celui d’un enfant, Bekir a bien remarqué la lassitude grandissante chez les Parisiens qu'il transporte. «Avant, Paris était plus festif, les gens dialoguaient plus. Même entre taxis, on sortait de nos véhicules pour se connaître. Aujourd'hui, tout le monde est sur son téléphone.»
Retrouvez Bekir, sillonnant Paris, dans notre reportage vidéo.