L’électrification des usages aura-t-elle lieu? Tout le modèle économique français de la production d’électricité repose sur cette hypothèse. Pour réduire ses émissions de CO₂, le pays va privilégier les électrons, au détriment des hydrocarbures. Ce qui suppose de l’équiper en moyens de production supplémentaires : dans un premier temps, l’éolien et le photovoltaïque et à plus long terme, des réacteurs nucléaires supplémentaires, dont certains pourraient être plus petits que les actuels (SMR et AMR).
EDF est au cœur de ce dispositif. Le groupe doit financer les nouvelles capacités de production, essentiellement les six EPR2 et les renouvelables, tout en investissant dans les réseaux de transport (RTE) et de distribution (Enedis). Tout cela à un coût : plus de 250 milliards d’euros sur un peu moins de trois décennies.
Selon le premier scenario de RTE qui permet d’atteindre les objectifs de décarbonation et de réindustrialisation en 2030 et 2035, la consommation…