En Géorgie, la police tire des gaz lacrymogènes contre des manifestants favorables à l'intégration du pays dans l'Union européenne
Видео по теме
Des milliers de personnes rassemblées à Tbilissi et dans d'autres villes de Géorgie. La police géorgienne a eu recours aux gaz lacrymogènes et aux canons à eau pour tenter de disperser des manifestants qui ont protesté dès jeudi soir jusqu'au petit matin, vendredi 29 novembre, contre la décision du gouvernement de retarder à 2028 les négociations pour intégrer l'Union européenne.
Un mois après les législatives remportées par le parti au pouvoir Rêve géorgien et dénoncées par l'opposition comme entachées d'irrégularités, les manifestants ont agité des drapeaux de l'Union européenne et de la Géorgie, dans la capitale, Tbilissi. Ils ont bloqué la circulation devant le Parlement et le siège du Rêve géorgien, qu'ils accusent de dérive autoritaire prorusse.
La présidente géorgienne dénonce une "répression"
Peu après minuit, la police anti-émeutes a tiré des gaz lacrymogènes contre les manifestants, ont constaté des journalistes de l'AFP sur place. Des agents masqués ont par la suite tiré des balles en caoutchouc dans leur direction et ont battu des protestataires et des journalistes présents. En face, les manifestants ont érigé des barricades qu'ils ont enflammées. Les médias locaux ont fait état de plusieurs arrestations.

La présidente pro-occidentale Salomé Zourabichvili, en rupture avec le gouvernement, a dénoncé sur X une "répression" qui s'est poursuivie, selon elle, jusqu'à 6h30 heure locale (2h30 heure de Paris). "Des journalistes et dirigeants politiques sont ciblés. J'attends une réaction ferme des capitales européennes", a-t-elle écrit.