Swatch et Sanex épinglés au Royaume-Uni et en Chine pour des publicités jugées racistes
Deux entreprises dans le collimateur. Le célèbre horloger suisse Swatch et la marque de soins Sanex (gels douche, déodorants...) ont été vivement critiqués ces derniers jours pour des publicités jugés racistes. Au Royaume-Uni, le régulateur britannique de la publicité a ainsi interdit mercredi 20 août la diffusion d'un spot de Sanex. Cette publicité, diffusée en juin dernier, montrait une première femme noire, qui se gratte au sang, puis une deuxième dont la peau craquelée tire vers le gris. La dernière séquence, après une douche au gel Sanex, présente une femme blanche à la peau douce et saine. Le slogan : "Le soulagement pourrait tout simplement venir d’une douche".
L’autorité britannique de la publicité, qui avait reçu deux plaintes, considère que la structure du spot associe la peau noire à une peau abîmée, douloureuse, et la peau blanche à la propreté et au confort. "Cela peut suggérer que la peau blanche est supérieure à la noire", estime l'institution. Même si le message n’était pas intentionnel, l’autorité de régulation britannique a interdit la diffusion. Colgate-Palmolive, propriétaire américain de Sanex, explique avoir voulu montrer que ces produits s’appliquaient à tous les types de peau, mais n’a pas commenté la décision.
Swatch accusé de "racisme envers les Chinois"
Quelques jours auparavant, Swatch s'est aussitôt retrouvé au cœur d'une polémique, cette fois en Chine. La raison : une publicité montrant un mannequin tirant les coins de ses yeux, ce qui a provoqué un tollé sur les réseaux sociaux chinois. Un utilisateur de Weibo comptant plus d'un million d'abonnés a accusé le groupe de "racisme envers les Chinois", et exigé qu'il soit sanctionné. Des appels au boycott ont également été lancés.
L'horloger suisse s'est excusé, samedi sur Weibo, disant comprendre les "récentes préoccupations concernant la représentation d'un mannequin." La publicité a depuis été retirée, mais de nombreux internautes ont, selon l'AFP, maintenu l'appel au boycott.