Ligue des champions : le PSG battu sur le fil par l'Atlético, Brest s'impose à Prague
Battu à domicile dans le temps additionnel par l'Atlético Madrid (2-1), mercredi 6 novembre, le PSG est désormais sous pression en Ligue des champions avant de rencontrer le Bayern Munich et Manchester City. De son côté, le Stade brestois a fait un énorme pas vers les barrages d'accession en huitièmes de finale de la Ligue des champions en allant s'imposer 2-1 à Prague face au Sparta dans le cadre de la 4e journée de la phase de ligue.
Le PSG sous pression
Face au bloc madrilène bien en place, la possession parisienne a été encore une fois stérile car le PSG n'a pas su profiter de ses temps forts et a mal géré ses temps faibles.
À force de contourner la double ligne défensive des Colchoneros, organisés en 4-4-2, et de centrer sur personne car il n'y a toujours pas de N.9 au PSG, les Parisiens ont concédé une nouvelle défaite après celle contre Arsenal (2-0). Ayant la possession (70 %), tentant à de nombreuses reprises sans être dangereux, ils sont frustrés et dans une position compliquée.
En quatre journées, Paris aura gagné seulement une fois contre Gérone (1-0). De ce fait, les joueurs de Luis Enrique sont toujours cloués en deuxième partie de tableau, à la 25e place, bien loin du top 8 synonyme de qualification directe pour les huitièmes de finale à l'issue des huit matchs de ce nouveau format au classement unique.
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La mission d'accrocher les places numérotées de 9 à 24, synonymes de barrage aller-retour d'accession en huitièmes de finale, semble désormais la plus probable même si elle est compliquée en vue des prochaines rencontres : le Bayern Munich, Manchester City, Salzbourg et Stuttgart.

Comme l'année dernière à la même époque lors de la phase de groupe, le PSG se retrouve sous pression car sa qualification n'est pas du tout assurée. Et cela est incompréhensible tant Paris a créé les occasions mais a toujours du mal à les concrétiser : Hakimi (2e, 10e, 77e), Dembélé (5e, 6e, 54e), Barcola (13e, 58e, 64e), Asensio (30e, 40e), Marquinhos (73e). Soit ils visent le gardien, soit ils ne cadrent pas.
Dans la compétition reine cette saison, aucun attaquant n'a encore marqué : mercredi soir au Parc des Princes, qui s'est drapé d'un immense tifo en soutien à Gaza, c'est le milieu français Warren Zaïre-Emery qui a montré l'exemple en marquant avec sang froid, servi par Ousmane Dembélé (14e) qui a fait un bon pressing sur Clément Lenglet.
À la différence des locaux et habitué à la Ligue des champions et avec une moyenne d'âge plus élevée, l'Atlético a fait preuve de réussite et de grande efficacité en égalisant très rapidement sur des erreurs successives de la défense parisienne (1-1, 18e). Titularisé après avoir été remplacé ce week-end face à Lens, Gianluigi Donnarumma n'a rien pu faire sur la demi-volée de Nahuel Molina.
En toute fin de match, alors que Paris campait dans la surface espagnole, Angel Correa a conclu un contre éclair (90+3).
Très peu sollicitée, la défense du PSG a craqué sur deux des seules occasions des madrilènes, qui ont été chanceux : cela montre néanmoins les faiblesses défensives.
Brest taille patron à Prague
Avec une nouvelle prestation globalement maîtrisée, Brest a pris trois point importants face au Sparta Prague (2-1), pour la quatrième journée de la Ligue des champions, et touche du doigt une qualification pour les barrages d'accession aux huitièmes de finale au minimum.

Avec 10 points en quatre matchs, soit à mi-parcours de la phase de ligue, Brest pointe à la 4e place sur 32 équipes de C1, devancés seulement par Liverpool, le Sporting Portugal et Monaco.
Face au Sparta Prague, affaibli par trois absences majeures et en nette perte de vitesse depuis quelques semaines, Brest a abordé pour la première fois une rencontre européenne comme favori. Les Bretons ont su endosser ce statut et faire le nécessaire sans beaucoup d'éclat mais sans fioritures.
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Peut-être pour introduire un peu de nouveauté dans un système désormais sans doute bien observé par ses adversaires – comme l'a montré le marquage très serré sur Pierre Lees-Melou, dont un tacle de boucher de Matej Rynes qui aurait mérité plus qu'un jaune à la 69e –, Eric Roy avait légèrement modifié l'animation de son 4-3-3. Laissant Romain del Castillo sur le banc, il a placé Mama Baldé à droite et Kamory Doumbia à gauche de la ligne d'attaque, ce dernier évoluant avec un positionnement souvent très intérieur.
En soi, on ne peut pas dire que cela ait été une très grande réussite, Mama Baldé manquant souvent de justesse technique et Doumbia ne faisant pas toujours les bons choix. La titularisation d'Edimilson Fernandes dans l'entrejeu, pour ménager Hugo Magnetti, a en revanche été un franc succès. Impérial au milieu du terrain pendant une heure en coupant un nombre incalculable de passes adverses, l'international suisse a bonifié sa prestation d'une ouverture du score superbe, d'une volée à l'entrée de la surface, après un corner repoussé mollement par la défense des grenats (0-1, 37e).
Mais la délivrance a fini par venir sur un énième pressing payant qui a permis à Ajorque de rechercher Doumbia face au but vide dans l'axe, mais c'est un défenseur praguois qui a finalement poussé le ballon au fond (0-2, 80e), pour un "csc" décisif.
Alors que le prochain match européen les emmènera à Barcelone, Brest pourra – et il faut savourer chaque mot de cette phrase – aborder ce choc presque sans pression.
Avec AFP