Il devait terminer huit places devant Jonas Vingegaard pour goûter à la saveur du maillot rouge. Au sprint, à Voiron en France, mardi 26 août, David Gaudu a fait le nécessaire face à un Danois pas forcément enclin à tout donner pour défendre sa tunique de leader. En coupant la ligne d'arrivée de la 4e étape à la 25e position - Vingegaard a terminé 42e -, le vainqueur de l'étape de la veille portera le maillot de leader pour la première fois de sa carrière en Grand Tour. Deux ans après Lenny Martinez, un autre Français de l'équipe Groupama-FDJ aura cet honneur sur la Vuelta, qui a vu Valentin Paret-Peintre quitter ses routes sur abandon pour maladie.
"C'est un peu symbolique. Je gagne sur la Vuelta, en Italie, après un Giro raté et je vais prendre le maillot de leader en France [après avoir renoncé au Tour]. C'est un beau clin d'oeil. Ce sera beau de l'avoir", a apprécié le Breton, qui s'est mêlé à la grande bataille des sprinteurs. "C'est la première et dernière fois que je vais là dedans", a-t-il soufflé en souriant au micro d'Eurosport. Mercredi, il aura la lourde tâche de conserver sa tunique sur le contre-la-montre par équipes, une épreuve qui sourit rarement à la Groupama-FDJ.
Philipsen et Pedersen surpris par Turner
Devant lui, le sprint des grosses cuisses a été dominé par le Britannique Ben Turner (Ineos Grenadiers), vainqueur de sa première étape sur un Grand Tour, devant Jasper Philipsen (Alpecin-Deceuninck) et son coéquipier Edward Planckaert, qui ont mal négocié le sprint alors qu'ils étaient en position idéale.
Comme la veille, peu de rebondissements se sont produits avant l'emballage final. L'échappée matinale n'a eu aucune chance de briller, son dernier représentant, l'Espagnol Sinuhé Fernandez (Burgos Burpellet BH), a été repris à 47 km de l'arrivée. Le Français Bruno Armirail (Decathlon-AG2R La Mondiale) a ensuite tenté sa chance en solitaire pendant quinze kilomètres, mais a fini par capituler face au train mené par les équipes de sprinteurs.