La Fête du cinéma fête ses 40 ans avec une offre unique à 5 euros pour tous

La Fête du cinéma célèbre ses 40 ans cette année, proposant des séances à 5 euros partout en France, avec l'espoir de voir revenir les spectateurs en salles après un début d'année décevant. Durant quatre jours, du dimanche 29 juin au mercredi 2 juillet, tous bénéficient d'un tarif unique de 5 euros, sauf pour les séances en 3D et autres options premium. De nombreux blockbusters ont programmé leur sortie pendant cette période, qui voit une fréquentation record : F1 avec Brad Pitt dans le rôle d'un pilote de course, M3GAN 2.0 pour les amateurs d'horreur, ou encore 13 jours, 13 nuits, un blockbuster français où Roschdy Zem revisite l'évacuation de l'ambassade de France à Kaboul (qui sort exceptionnellement vendredi).

Parmi les autres films à l'affiche, on trouve le dernier Pixar, Elio, sorti mercredi 18 juin, ainsi que 28 ans plus tard, suite de la saga de Danny Boyle, et côté cinéma français, Enzo et Avignon. En 2024, la Fête du cinéma avait battu un record historique avec 4,65 millions de spectateurs, bien au-delà de la moyenne habituelle qui tourne autour de 3 millions. Ce succès avait été porté notamment par la comédie d'Artus Un p'tit truc en plus, Le Comte de Monte-Cristo et Vice-Versa 2.

Un rendez-vous européen

Il sera difficile d'atteindre ce record cette année, même si c'est "l'objectif", précise à l'AFP Marc-Olivier Sebbag, délégué général de la Fédération nationale des cinémas français (FNCF). Pour lui, la Fête du cinéma, deuxième événement culturel annuel après la Fête de la musique, demeure un rendez-vous incontournable pour encourager la fréquentation des salles obscures, que ce soit en famille ou entre amis. Né en 1985, ce concept s'est étendu à travers l'Europe : l'Italie a adopté le modèle, la Fiesta del Cine s'est implantée en Espagne, tout comme le Kinofest en Allemagne.

En France, les professionnels comptent sur cet événement pour relancer la fréquentation. Le mois de mai a été catastrophique, avec un recul de 25% par rapport à 2024, et sur les cinq premiers mois, la fréquentation est en baisse de 10%. Cependant, ils veulent croire que tout n'est pas perdu pour 2025. "Il y a une envie de cinéma, on n'est pas en situation de crise", assure Éric Marti, directeur de Comscore Movies France, spécialiste de l'analyse du marché.

Les blockbusters relancent les salles premium

L'année 2025 souffre surtout de la comparaison avec un cru exceptionnel : en 2024, les salles françaises ont enregistré 181 millions d'entrées, les succès locaux (20 millions d'entrées cumulées pour Un p'tit truc en plus et Le Comte de Monte-Cristo) compensant largement la faiblesse du cinéma américain, liée à une grève à Hollywood ayant retardé plusieurs sorties. Les blockbusters font leur retour et devraient aider à remplir les salles premium comme l'Imax ou l'Ice, très prisées et permettant de vendre des billets à prix plus élevé, souligne Éric Marti. Parmi les sorties attendues dès le début des vacances, on compte Jurassic World : Renaissance (4 juillet), un nouveau Superman (9 juillet) et Les 4 fantastiques, premiers pas (23 juillet).

À plus long terme, les cinémas visent la sortie du nouvel Avatar le 17 décembre, troisième volet d'une saga qui domine le box-office mondial, toutes catégories confondues. Côté cinéma français, "on n'est jamais à l'abri d'un gros succès", même si la carrière des films locaux reste "plus imprévisible", note Éric Marti. Plusieurs comédies sont annoncées : le dernier film de Quentin Dupieux avec Adèle Exarchopoulos (L'Accident de piano, 2 juillet), un film marseillais avec Soprano (Marius et les gardiens de la cité phocéenne, 9 juillet), ainsi qu'un autre avec Kev Adams (Certains l'aiment chauve, 16 juillet). Pour l'instant, seuls les Tuche ont tiré leur épingle du jeu, attirant 3 millions de spectateurs en début d'année avec God Save the Tuche.