Vallauris : la route où la fillette a été mortellement fauchée va passer à 30 km/h

Le Figaro Nice

La vitesse de circulation va être abaissée de 50 à 30 km/h sur trois axes routiers importants de la ville de Vallauris (Alpes-Maritimes), dont l’avenue du Tapis Vert, où est survenu le drame, fin août, d’une fillette mortellement percutée par une moto. «Cela va être effectif très rapidement», a annoncé sur l’antenne locale de BFMTV le maire Kévin Luciano, qui confirme cette «mesure importante» au Figaro. Le boulevard Jacques-Ugo et l’avenue de la Liberté, deux autres voies très empruntées de cette commune voisine d’Antibes, vont aussi passer à 30 km/h, a indiqué l’élu divers droite.

Le 29 août dernier, une fillette de sept ans qui traversait sur un passage piéton pour rentrer chez elle avait été mortellement fauchée par une moto qui remontait la file à vive allure et en roue arrière. Le tragique accident avait ému la France entière et de nombreux habitants avaient fait part de la dangerosité connue de cette route départementale, empruntée par 3000 véhicules par jour selon la municipalité, dont des bus et des camions.

«On peut faire tous les aménagements du monde mais on ne peut rien faire contre ce type de comportement irresponsable», insiste encore l’édile en visant avant tout le conducteur du deux-roues. Cet étudiant de 19 ans, inconnu des services de police et qui n’avait consommé ni alcool ni stupéfiant ce jour-là, a été mis sous contrôle judiciaire malgré les réquisitions du parquet de Grasse d’un placement en détention provisoire, puis d’une procédure d’appel. Le père de la petite Kamilya, désormais dans l’attente du procès, avait vivement contesté cette décision de la justice. Son avocat avait aussi pointé la responsabilité des élus locaux en avançant que rien n’avait été fait en matière de sécurité sur cette avenue depuis des années.

Pétition

Une pétition pour demander de nouveaux aménagements sécuritaires sur cet axe très emprunté avait été lancée en parallèle et compte à ce jour 3771 signatures. Kévin Luciano explique travailler avec le département des Alpes-Maritimes, qui a compétence pour ce type de travaux. «Des aménagements sont très difficiles à réaliser sur cette avenue», rappelle l’élu, en faisant référence à «la forte pente» qui empêcherait par exemple l’installation de ralentisseurs.

Concernant l’abaissement de vitesse, que le maire peut instaurer grâce à ses pouvoirs de police, Kévin Luciano assure que de nouveaux panneaux et un marquage au sol vont bientôt notifier la nouvelle vitesse de 30 km/h. L’élu indique qu’il avait également écrit au préfet pour demander l’installation de radars de vitesse.