Donald Trump nomme Kari Lake, une de ses fidèles soutiens, à la tête du média public "Voice of America"
Donald Trump continue de préparer son arrivée à la Maison Blanche. Le président élu des Etats-Unis a annoncé, mercredi 11 décembre, nommer à la tête du média public Voice of America (VOA) l'ancienne présentatrice télé Kari Lake. Fidèle parmi les fidèles, elle est connue pour nier le résultat de l'élection de 2020, remportée par le démocrate Joe Biden.
Kari Lake sera chargée "de garantir que les valeurs américaines (...) sont émises à travers le monde avec équité et exactitude, contrairement aux mensonges colportés par les médias de fake news", a précisé le milliardaire sur son réseau Truth Social. "Je me réjouis de diriger la Voix de l'Amérique et j'ai hâte de commencer", a réagi la principale intéressée dans un message sur X. "Sous ma direction, VOA excellera dans sa mission : relater les réalisations de l'Amérique dans le monde entier."
Ancienne présentatrice à la télévision, cette conservatrice a tenté, en vain, de se lancer en politique. En 2022, elle a échoué à se faire élire gouverneure de l'Arizona, dans le sud-ouest des Etats-Unis, et comme sénatrice de l'Arizona en 2024. Figure emblématique du trumpisme, elle a refusé d'admettre ses défaites passées, mais aussi celle de Donald Trump en 2020, victime selon elle d'une fraude électorale, malgré l'absence de preuves.
Voice of America reçoit un financement public et diffuse des contenus d'informations pour la radio ou encore la télévision à destination d'un public international. Ces diffusions se font dans de nombreuses langues telles que le français, le dari ou le somali.
Ce n'est pas la première fois qu'une nomination de Donald Trump fait grincer des dents. Michael Pack, ancien directeur de l'Agence américaine pour les médias mondiaux nommé par l'homme d'affaires, avait suscité des inquiétudes lorsqu'il avait cherché en 2020 à se débarrasser d'un dispositif interne destiné à protéger la rédaction de toute ingérence politique. Un journaliste de VOA en poste à la Maison Blanche avait également fait l'objet d'une enquête pour de prétendus biais négatifs à l'égard de Donald Trump lors du premier mandat du républicain.