DIRECT. Guerre en Ukraine : la décision des Etats-Unis de suspendre l'aide à Kiev "éloigne la paix", estime le ministre délégué chargé de l’Europe
"Si on veut la paix, une décision de suspension des armes à l’Ukraine, est-ce qu'elle renforce la paix ou est-ce qu’elle l’éloigne ? Elle l'éloigne parce qu’elle ne ferait que renforcer la main de l'agresseur", considère Benjamin Haddad, ministre délégué chargé de l’Europe, invité des 4 V sur France 2, mardi 4 mars. Il s'est exprimé après l’annonce il y a quelques heures par un responsable de la Maison Blanche sous couvert d'anonymat, d'une "pause" dans l’aide militaire américaine à l’Ukraine. Suivez notre direct.
"L'Europe n’est pas en situation de compenser ce manque américain", juge un spécialiste. Peer de Jong, vice-président de l'institut Themiis et ancien colonel des troupes de marines, pointe "une fossilisation globale de l’aide américaine en direction de l’Ukraine" après l'annonce d'une "pause" dans l'aide militaire américaine à l'Ukraine quelques heures auparavant. "Il restait entre trois et quatre milliards de matériel à délivrer", précise-t-il.
Un refus clair de s'engager dans le processus de paix", considère JD Vance. Dans un entretien à la chaîne Fox News, le vice-président américain a estimé pour sa part que le président ukrainien avait "montré un refus clair de s'engager dans le processus de paix" souhaité par Donald Trump. "Je pense que Zelensky n'y était pas encore, et je pense, franchement, qu'il n'y est toujours pas, mais je pense que nous finirons par y arriver. Il le faut", a-t-il dit.
Volodymyr Zelensky veut "mettre fin à cette guerre le plus vite possible". De son côté, le chef de l'Etat ukrainien a estimé sur X qu'il était "très important que nous essayions de rendre notre diplomatie vraiment substantielle pour mettre fin à cette guerre le plus vite possible." Il a également réitéré son appel à fournir à l'Ukraine des garanties de sécurité. "C'est l'absence de garanties de sécurité pour l'Ukraine il y a 11 ans qui a permis à la Russie de commencer l'occupation de la Crimée et la guerre dans le Donbass, puis l'absence de garanties de sécurité a permis à la Russie de lancer une invasion à grande échelle", a-t-il dit.