Conflit Israël-Hamas : raids dans toute la bande de Gaza, Netanyahou réunit son cabinet de sécurité
Une réunion du cabinet de sécurité israélien, des combats qui s’intensifient partout dans la bande de Gaza... Votre journal Le Figaro fait le point sur la situation ce dimanche 17 mars.
Une réunion de sécurité organisée
Ce dimanche, une réunion du cabinet de sécurité du premier ministre israélien Benjamin Netanyahou doit avoir lieu. Elle portera sur les négociations en vue d'une éventuelle trêve à Gaza. Malgré les pressions internationales pour un cessez-le-feu, le Premier ministre israélien, qui a juré de détruire le Hamas, est déterminé à poursuivre la guerre et son armée ne cesse de bombarder le territoire palestinien exigu qu'elle assiège.
Les raids ont été intenses à Deir al-Balah, à Gaza-Ville dans le nord et dans les villes de Khan Younès et Rafah dans le Sud, d'après des témoins. Des combats acharnés ont opposé soldats israéliens et combattants palestiniens à Khan Younès et à Gaza-Ville.
Nouveau bilan de morts
Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé dimanche un nouveau bilan de 31.645 personnes tuées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.
Parmi elles, 92 ont été tuées au cours des dernières 24 heures, a précisé le ministère dans un communiqué, en faisant état d'un total de 73.676 blessés depuis le début de la guerre le 7 octobre.
L’opération à Rafah maintenue
Benjamin Netanyahou a approuvé «les plans d'action» en vue d'une offensive terrestre à Rafah, impliquant une «évacuation de la population», a indiqué son bureau sans autre précision. «Au nom de l'humanité, nous appelons Israël à ne pas aller de l'avant» dans son opération contre Rafah, a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus, le chef de l'Organisation mondiale de la santé.
Les aides insuffisantes
Considéré comme une organisation terroriste par les États-Unis et l'Union européenne, le Hamas s'est dit prêt, dans une nouvelle proposition, à une trêve de six semaines, pendant laquelle 42 otages - femmes, enfants, personnes âgées et malades - pourraient être libérés en échange de 20 à 50 prisonniers palestiniens contre chaque otage libéré.
Le mouvement demande également le «retrait de l'armée de toutes les villes et zones peuplées», le «retour des déplacés» et l'entrée d'au moins 500 camions d'aide par jour à Gaza, a indiqué un de ses cadres. Israël contrôle l'entrée des aides terrestres dans la bande de Gaza, qui restent très insuffisantes au regard des besoins des 2,4 millions d'habitants dont la grande majorité est menacée de famine selon l'ONU.
Parti de Chypre, un bateau de l'ONG espagnole Open Arms transportant 200 tonnes de vivres de l'organisation World Kitchen Central a déchargé sa cargaison à Gaza. L'aide doit être acheminée dans le nord du territoire palestinien, où la situation humanitaire est particulièrement catastrophique. Un deuxième bateau d'aide est prêt à partir, selon Chypre. En outre, plusieurs pays arabes et occidentaux ont poursuivi le parachutage de la nourriture sur Gaza. Mais pour l'ONU, l'aide par voie terrestre est vitale.