Frigo, siège massant et fleurs : on a testé Wheely Luxe, le nouveau service de VTC pour millionnaires

Il faisait, ce jour-là, un beau soleil de printemps à Paris. La journée idéale pour se mettre dans la peau d’un millionnaire. L’atmosphère est propice à l’hédonisme. C’est le moment que nous avons choisi pour tester «Wheely Luxe», un nouveau service de VTC ultra-premium, lancé dans la capitale française début mars.

«Je suis Moyura votre chauffeur. Je vous en prie installez-vous à l’arrière, la température est préréglée à 21 degrés, nous pouvons la changer selon votre souhait». Il est 14 heures au 23 rue de Provence (adresse de la rédaction) et nous embarquons pour rejoindre l’Hôtel Balzac dans le triangle d’or. Nous avons rendez-vous avec Jorell Langmar, directeur général de Wheely.

À bord de la Mercedes-Maybach Classe S (entre 200.000 et 350.000 euros à l’achat selon les options), nous découvrons un monde où le moindre besoin du client se veut anticipé. Bouteilles d’eau Fiji et Sanpellegrino soigneusement alignées dans un mini-frigo, serviettes désinfectantes et rafraîchissantes, crème hydratante Aqua di Parma à l’eau de Cologne ou encore sachets de mouchoirs sont à disposition.

Au moment d’embarquer dans la Mercedes-Maybach Classe S, devant la rédaction du Figaro. Le Figaro

«C’est le kit prévu dans toutes les voitures, mais sur son application le client peut ajouter une demande, un bouquet de fleurs ou une boisson spécifique», précise Jorell Langmar. L’application est justement le maître mot du service que propose Wheely, c’est elle qui permet de préciser son trajet, la température que l’on souhaite y trouver, la radio que l’on compte écouter, ou toute demande à prédéfinir.

Se reposer ou travailler ?

14h02, le véhicule démarre en silence, sans même que nous nous en rendions compte. Nous sommes coupés du monde admirant les bâtiments de la capitale tel «Emily in Paris». Loin de nous donc : les klaxons, embouteillages et autres empressements des travailleurs parisiens. Nous nous enfonçons plutôt dans le siège en cuir, tandis que Moyura nous explique les fonctionnalités disponibles. «Vous pouvez rabattre votre siège, activer la fonction chauffante, ou même lancer un massage». D’une simple pression sur la tablette intégrée, voilà que le siège s’anime pour venir légèrement stimuler notre colonne vertébrale, mais nous aurions pu très bien sélectionner une dizaine d’autres massages. À noter, «l’empattement généreux offre un espace pour les jambes comparable à celui d’une classe affaires aérienne», indique Wheely.

Si ce n’est pas l’option que nous avons choisie pendant le trajet, tout est également prévu pour travailler sur tablette ou ordinateur. Un câble HDMi permet de dédoubler son écran et une table d’appoint est là pour se sentir libre d’envoyer des mails, affiner un PowerPoint, ou consulter un tableur Excel. Nous préférions tester la fonction «ambiance» qui permet de tamiser la voiture avec n’importe quelle couleur du spectre. Ou demander au chauffeur d’ouvrir le toit, et simplement profiter de cet air printanier.

Inspiré de l’univers des hôtels de luxe

«Vous êtes arrivé à destination de l’Hôtel Balzac», prévient Moyura après vingt-cinq minutes de trajet. À peine le pied touchant terre, un hôtelier prenait le relais et nous indiquait le café où nous avions rendez-vous. «L’idée est de proposer une continuité au client avec dans la voiture les mêmes services que dans la grande hôtellerie», précise Jorell Langmar à ce propos.

Et effectivement, en deux temps trois mouvements nous voilà à notre rendez-vous en compagnie du directeur général de Wheely. Présentation faite, nous nous empressions de savoir comment est né ce service dans la tête de Wheely. «Paris compte 165.000 millionnaires (chiffres du cabinet de conseil Henley & Partners, NDLR) et c’est une des villes qui possède le plus d’hôtels cinq étoiles au monde. Notre service répond simplement à une demande existante», nous répond Jorell Langmar.

«Notre idée avec la gamme Luxe, est de proposer des trajets haut de gamme disponibles en cinq minutes dans les palaces parisiens  du triangle d’or», précise le directeur général. «Wheely est la seule plateforme à offrir l’accès à ce véhicule en instantané sur une application», se targue d’ailleurs l’entreprise dans un communiqué.

Le service est réservé aux membres

Du côté des prix, un trajet entre le triangle d’or et l’aéroport de Roissy coûte 270 euros, quand il faudra aligner 235 euros pour aller jusqu’à celui de Paris-Le Bourget. Mais attention ce service n’est pas accessible à n’importe qui. Pour y avoir accès, il faut compter déjà quinze trajets avec l’application dans d’autres gammes, ou être parrainé par un membre. Ainsi vous devenez également membre, et pouvez avoir accès à d’autres services tels que le service Chauffeur pour une journée et l’assistance personnalisée du «Wheely Concierge».

Pour justifier sa gamme luxe, Wheely mise également beaucoup sur ces chauffeurs. «Tous suivent une formation spécifique de deux jours basée sur les standards de l’hôtellerie de luxe», indique Jorell Langmar. «Par exemple, nous tenons à ce que nos chauffeurs assurent une discrétion totale par rapport aux clients, et leur faisons signer une clause en ce sens», ajoute le DG.

Les chauffeurs restent eux indépendants et doivent donc trouver un véhicule selon les standards de Wheely. L’investissement peut paraître vertigineux : une Mercedes-Benz Classe S Maybach coûte 2632 euros par mois en leasing sur 60 mois | 10.000 km/an (source : directlease Belgique). «Nous avons une bonne relation avec nos chauffeurs et s’ils demandent à être accompagnés dans les démarches de locations nous répondons présents», indique Jorell Langmar.

Très vite, il est déjà 15h pétantes, notre virée luxueuse et sa halte à l’Hôtel Balzac s’arrêtent là. Nous faisons chemin retour vers la rédaction, cette fois avec un Vélib’, en moins de temps, mais avec des douleurs dans les mollets et sans massage de la colonne vertébrale.