Un sommet pour la paix en Ukraine sans aucune paix en vue
Comme pour danser le tango, il faut être deux pour faire la paix. À quoi peut donc bien servir un sommet consacré à la fin de la guerre en Ukraine sans la participation de la Russie, qui n’a pas été invitée dans le luxueux « resort » de la montagne du Bürgenstock, au centre de la Suisse ? À tout, sauf, justement, à faire la paix.
La grande réunion de Lucerne, qui avait été demandée par Volodymyr Zelensky, a été torpillée vendredi avant même son ouverture. Vladimir Poutine a pris la parole devant les cadres de son ministère des Affaires étrangères pour dénoncer un « stratagème » destiné à « détourner l’attention de tout le monde » des véritables responsables du conflit, que son révisionnisme désigne comme étant les Occidentaux et les autorités de Kiev. Il a exigé la reddition de l’Ukraine et posé ses conditions pour une paix négociée : le retrait des troupes ukrainiennes des quatre régions annexées par la Russie (Donetsk, Louhansk, Kherson et Zaporijjia), y compris…