Laurent Fabius, le Sage qui veut devenir immortel

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Laurent Fabius dans son bureau du Conseil constitutionnel, en décembre dernier. Xinhua / Xinhua/ABACA

Le président du Conseil constitutionnel, qui quittera ses fonctions dans un an, se positionne pour reprendre le fauteuil de Valéry Giscard d'Estaing à l’Académie. Dans la dernière ligne droite de son mandat, il sort de sa discrétion pour défendre une institution régulièrement attaquée.

Envoyé spécial à Toulouse

Il a puisé dans ce qui lui est familier pour éclairer l'utilité du secret, inhérent à sa fonction. Autant qu'à sa personnalité. Qui plus est dans un lycée de la ville rose nommé Toulouse-Lautrec, Laurent Fabius s'appuie sur la peinture pour se faire comprendre. «Un peintre fait des repentirs, il passe de la matière brute à quelque chose qui est son tableau final. Je ne sais pas pourquoi je fais cette comparaison mais dans le fonctionnement de la démocratie, il y a besoin de l'opinion publique, il y a besoin de transparence, mais aussi d'un certain secret…», tente d'illustrer ce collectionneur notoire devant un jeune auditoire qui s'est cravaté pour l'occasion. Comme cet artiste imaginaire qui «peint tout en étant spectateur de sa peinture», le président du Conseil constitutionnel modèle la vie publique du pays dans le clair-obscur du Palais Royal. «Le secret est une énorme garantie d’indépendance», glisse-t-il malgré les fantasmes autours des débats qui agitent…

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