EN DIRECT - Législatives : à trois jours du second tour, agitation autour de l’hypothèse d’une grande coalition
La porte-parole du gouvernement dit avoir été victime d'une «agression lors d'une opération de collage d'affiches», une enquête ouverte
La porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot et son équipe ont affirmé avoir été victimes d'«une agression lors d'une opération de collage d'affiches électorales» mercredi soir à Meudon-la-Forêt, à quatre jours du deuxième tour des législatives, a annoncé l'entourage de la ministre à l'AFP. Si la ministre, candidate à sa réélection dans la 8e circonscription des Hauts-de-Seine, n'a pas été touchée, sa collaboratrice a été blessée à un bras.
«Les forces de l'ordre sont intervenues rapidement», a-t-on encore indiqué de même source. «La ministre a pu déposer plainte» et «continuera sa campagne sur le terrain comme prévu jusqu'à vendredi soir».
Hier soir, le parquet de Nanterre a indiqué avoir ouvert une enquête notamment pour «violences commises en réunion sur un élu public». Quatre personnes, dont trois mineurs, ont été placées en garde à vue, a-t-on ajouté de même source.
Le RN privé de majorité absolue, selon un sondage
Au soir du premier tour, les projections en sièges à l’Assemblée nationale - qu’il faut lire très prudemment - donnaient, pour certaines, une majorité absolue au Rassemblement national au lendemain du second tour.
Depuis, les macronistes et la gauche ont décidé de retirer leurs candidats qui auraient pu, en se maintenant, diviser les voix qui pourraient faire barrage à l'extrême droite. Ces nombreux désistements -- 130 pour la gauche, plus de 80 pour les macronistes - commencent-ils à avoir un impact?
Selon une étude réalisée par Toluna Harris Interactive mercredi, le Rassemblement national pourrait obtenir entre 190 et 220 sièges, le 7 juillet. Le Nouveau Front populaire en aurait entre 159 et 183, et le camp présidentiel entre 110 et 135. «Avec les désistements il y aura 25 ou 30 députés RN en moins a priori», prédit un cadre de la majorité.
«Il y a une vraie mobilisation contre le RN. Mais rien n'est acquis. Un Rassemblement national à 280 sièges reste tout à fait possible», ajoute la même source alors qu'il faut 289 députés pour avoir la majorité absolue à l'Assemblée nationale.
L’hypothèse d’une grande coalition refait surface à trois jours du second tour
À moins de 48 heures de la fin officielle de la campagne d'entre-deux-tours des élections législatives, les partis jettent leurs dernières forces dans la bataille, avec comme espoir pour les adversaires du Rassemblement national de priver le parti présidé par Jordan Bardella d'une majorité absolue à l'Assemblée nationale.
Si le RN ne pouvait pas gouverner, les macronistes, une partie de la gauche sans LFI et certains LR pourraient essayer de former une «grande coalition», courante dans les pays européens mais étrangère aux traditions françaises. Ce scénario est encore loin de faire l'unanimité, d'autant plus que l'absence du mouvement de Jean-Luc Mélenchon empêcherait d'avoir une majorité absolue.
Emmanuel Macron a martelé en Conseil des ministres qu'il n'était «pas question» de «gouverner» avec LFI. Une position partagée par... les Insoumis, qui n'entendent gouverner que pour appliquer leur programme. «Je doute que la majorité ait envie (de l')appliquer», a souligné le député Éric Coquerel.
Et, si la patronne des Écologistes Marine Tondelier n'a pas fermé la porte à ce scénario, elle a exclu un nouveau «premier ministre macroniste». La députée Sandrine Rousseau juge, pour sa part, qu'une telle coalition reviendrait à «trahir» les électeurs.
Les partenaires possibles d'une éventuelle coalition semblent en tout cas se rejoindre pour dire que les discussions au lendemain du scrutin devraient se faire à partir du Parlement et non de l'Élysée. «Soit le pouvoir sera entre les mains d'un gouvernement d'extrême droite, soit le pouvoir sera au Parlement», a résumé Gabriel Attal.
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