Impôts : "L'essentiel du lobbying de Bernard Arnault depuis des décennies, c'est sur la fiscalité", souligne Raphaëlle Bacqué, journaliste au "Monde"

La surtaxe des grandes entreprises prévue par le gouvernement de François Bayrou ne passe pas auprès de Bernard Arnault. Le milliardaire et patron du groupe LVMH, a dénoncé "une taxe sur le Made in France", qui selon lui, "pousse à la délocalisation". Une déclaration "pas du tout" surprenante, estime Raphaëlle Bacqué, journaliste au Monde et coautrice de Successions, invitée de franceinfo ce mercredi 29 janvier. "L'essentiel du lobbying de Bernard Arnault depuis des décennies, c'est sur la fiscalité", souligne-t-elle.

"C'est comme cela qu'il a rencontré Donald Trump"

"C'est quelque chose de très important pour son groupe, dans son parcours", poursuit la journaliste, qui rappelle qu'en 1981, "au moment où les socialistes étaient arrivés au pouvoir, il s'était exilé aux États-Unis. C'est d'ailleurs comme cela qu'il a rencontré Donald Trump, puisqu'il avait investi dans l'immobilier à New York". Raphaëlle Bacqué précise que Bernard Arnault avait voulu récidiver en Belgique lors de l'élection de François Hollande en 2012, et qu'il a ouvert deux usines pour fabriquer les produits LVMH au Texas lors du premier mandat de Donald Trump. Peut-il délocaliser toutes ses usines ? "Ça paraît difficile, mais c'est toujours possible", estime encore la journaliste.

Regardez l'intégralité de l'interview dans la vidéo ci-dessus.