Sciences Po, du service de l’État au Starbucks universitaire
L'école qui s'est donnée pour mission de former l'élite politique française est secouée par une succession de crises depuis la mort de Richard Descoings . Trois ans après le scandale de l'affaire Duhamel, Mathias Vicherat a été à son tour contraint à la démission. Et l'activisme militant de certains étudiants pro-palestiniens a terni l'image de l'institution au point d'éloigner d'importants mécènes. Enquête sur Sciences Po , un symbole en proie à une grave crise d'identité, entre inquiétudes sur les finances de l'établissement, errances idéologiques et baisse des exigences académiques.
Une image « profondément écornée ». De l’aveu même de Jean Bassères, administrateur provisoire de Sciences Po, la succession de scandales qui ont émaillé l’année 2024 a touché l’institution dans sa chair. Au mois de mars dernier, elle perdait son directeur - Mathias Vicherat, renvoyé devant le tribunal correctionnel pour des faits de violences conjugales mutuelles - et suscitait…