Le nombre de dossiers de surendettement augmente depuis deux ans, selon l'Observatoire de l'inclusion bancaire

La Banque de France publie vendredi 27 juin le rapport de l'Observatoire de l'inclusion bancaire pour l'année 2024 (OIB). Depuis la création de l'OIB, il y a dix ans, le nombre de personnes touchées par le surendettement est en nette baisse de -44% dans le pays, a appris franceinfo. Une régression continue sur dix ans.

Mais, fait préoccupant, depuis deux ans, les dossiers de surendettement [déposés avant l'étude de la situation financière pour tenter d'éviter le surendettement] sont en augmentation, rappelle l'OIB. Ces dossiers déposés ont notamment augmenté de 10,8% en 2024. La Banque de France a ainsi reçu 134 803 dossiers l'an dernier.

Dans son rapport, l'OIB avance des explications sur cette légère hausse récente : "Cela résulte surtout des conséquences pour les ménages de l'épisode inflationniste de 2022-2023. La hausse du prix du panier de consommation (en particulier des produits alimentaires et de l’énergie), qui touche plus lourdement les ménages les plus modestes, a réduit leur capacité à rembourser leur(s) crédit(s), voire dans certains cas, les a contraints à en souscrire de nouveaux pour financer leurs dépenses courantes."

Les difficultés détectées de plus en plus tôt

Motif de satisfaction, en revanche, pour la Banque de France. Les clients en difficulté sont détectés de plus en plus tôt. Ils sont 4,6 millions au total. C'est deux fois plus qu'il y a dix ans. Plus d'un million d'entre eux ont bénéficié d'un régime spécial pour ne pas laisser les frais bancaires s'envoler.

Enfin, la Banque de France souligne aussi son inquiétude vis-à-vis des microcrédits et des paiements fractionnés. Deux pratiques qui vont être mieux encadrées, mais pas avant 18 mois. Les pays de l'Union européenne doivent transposer une directive à compter de novembre 2025 et les mesures s'appliqueront en novembre 2026.