Tensions au Proche-Orient : Netanyahou a dit à Biden envisager de frapper des sites militaires iraniens, selon le Washington Post

Tensions au Proche-Orient : Netanyahou a dit à Biden envisager de frapper des sites militaires iraniens, selon le Washington Post

Benyamin Netanyahou a échangé mercredi dernier par téléphone avec Joe Biden, selon le Washington Post. JIM WATSON / AFP

LE POINT SUR LA SITUATION - La frappe israélienne de représailles doit avoir lieu en amont de l'élection présidentielle américaine du 5 novembre, d'après une des deux sources citées par le quotidien américain.

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Le premier ministre israélien a dit à son allié américain envisager de frapper l'armée iranienne, et non des infrastructures pétrolières ou nucléaires de l'Iran, en représailles au tir de quelque 200 missiles par Téhéran sur Israël, a affirmé le Washington Post lundi.

Benyamin Netanyahou a de même affirmé, lundi, que l’État hébreu continuerait «à frapper sans pitié le Hezbollah» au Liban, au lendemain de l'attaque la plus meurtrière du mouvement pro-iranien sur le sol israélien en près d'un mois d'escalade militaire. Le Figaro fait le point sur la situation.

Benyamin Netanyahou envisage de frapper des sites militaires iraniens, selon le Washington Post

Benyamin Netanyahou a échangé mercredi dernier par téléphone avec le président américain Joe Biden, leur premier appel en plus de sept semaines, selon le Washington Post, s'appuyant sur deux sources familières du dossier, dont une américaine, qui ont requis l'anonymat. Le premier ministre israélien a dit prévoir de frapper des infrastructures militaires iraniennes en représailles aux tirs de missiles iraniens, selon les deux sources interrogées par le média.

Le 1er octobre, l'Iran a lancé quelque 200 missiles sur Israël, une attaque présentée comme une riposte à l'assassinat du chef du Hamas palestinien Ismaïl Haniyeh à Téhéran, imputé à Israël, et du chef du Hezbollah libanais Hassan Nasrallah ainsi que d'un général des Gardiens de la Révolution iraniens dans une frappe israélienne près de Beyrouth.

Le ministre israélien de la Défense a promis une attaque «mortelle, précise et surprenante» contre l'Iran après cette deuxième opération du genre en moins de six mois. Joe Biden avait précédemment mis en garde son allié contre toute tentative de cibler les installations nucléaires iraniennes et s'est opposé à toute frappe sur les installations pétrolières.

Téhéran a pour sa part prévenu qu'attaquer ses infrastructures provoquerait une «réponse encore plus forte». Et un général des Gardiens de la révolution, armée idéologique de l'Iran, a averti que toute frappe contre des sites nucléaires ou énergétiques reviendrait à franchir une «ligne rouge».

La frappe israélienne de représailles, qui s'inscrira «dans une série de réponses», doit avoir lieu en amont de l'élection présidentielle américaine du 5 novembre et sera calibrée afin qu'elle ne soit pas perçue comme une «interférence politique» vis-à-vis de celle-ci, d'après une des deux sources citées par le Washington Post. Ni le bureau du premier ministre israélien ni la Maison Blanche n'ont apporté de commentaire, a indiqué le quotidien.

D'après le responsable américain interrogé, Benyamin Netanyahou a adopté lors de l'appel une «position plus modérée» qu'auparavant, ce qui a joué un rôle dans la décision de Joe Biden d'expédier en Israël un puissant système de défense antimissile, analysent les deux sources.

Netanyahou promet de frapper «sans pitié» le Hezbollah libanais

Le premier ministre israélien a affirmé lundi qu'Israël continuerait «à frapper sans pitié le Hezbollah» au Liban, au lendemain de l'attaque la plus meurtrière du mouvement pro-iranien sur le sol israélien en près d'un mois d'escalade militaire. Une attaque de drone menée par le mouvement islamiste libanais dimanche sur une base militaire à Binyamina, dans le nord d'Israël, a tué quatre soldats et a fait plus de 60 blessés selon les secouristes.

«Je tiens à être clair : nous continuerons à frapper sans pitié le Hezbollah dans toutes les parties du Liban, y compris à Beyrouth», a déclaré Benyamin Netanyahou lors d'une visite sur cette base.