Sur une vidéo largement relayée sur les réseaux sociaux, un homme en costume, d’apparence jeune et portant des lunettes, est arrêté par les forces de l’ordre aux abords du musée juif de Washington. Quelques instants plus tôt, deux employés de l’ambassade d’Israël aux États-Unis, un homme et une femme qui étaient sur le point de se fiancer, ont été tués par balle mercredi 21 mai dans la soirée après avoir quitté un événement organisé dans le lieu culturel.
Après avoir été menotté, l’individu a scandé à plusieurs reprises «Free, Free Palestine» («Libérez la Palestine»). Selon la cheffe de la police métropolitaine, Pamela Smith, l’homme a été identifié comme étant Élias Rodriguez. Il est âgé de 30 ans et est originaire de Chicago, dans l’Illinois. Ses motivations ne sont, à ce stade, pas connues.
«Rien dans son passé qui aurait pu le placer sous notre radar»
«Il s’est approché d’un groupe de quatre personnes, a sorti une arme de poing et a ouvert le feu, touchant nos deux défunts (...) Nous pensons que la fusillade a été commise par un seul suspect, actuellement en garde à vue. Avant la fusillade, le suspect a été observé en train de faire les cent pas devant le musée», a-t-elle expliqué lors d’une conférence de presse. Et d’ajouter : «Nous ne voyons rien dans son passé qui aurait pu le placer sous notre radar.»
Peu d’informations circulent au sujet du suspect, actuellement interrogé par le FBI et la police de la capitale fédérale américaine. Il aurait «insinué avoir commis l’infraction» et indiqué où il a jeté l’arme. Selon une courte biographie qui lui est consacrée sur le site d’un de ses employeurs, il est titulaire d’une licence d’anglais de l’Université de l’Illinois à Chicago. Ses passions seraient la musique et l’écriture.
Engagement politique et associatif
Sur le profil LinkedIn qui lui appartiendrait, plusieurs courtes expériences professionnelles s’entremêlent depuis août 2018. Élias Rodriguez aurait ainsi été «rédacteur d’articles» pour la plateforme de tutoriels imagés controversée WikiHow puis collaborateur d’un site fournissant des codes de réduction en ligne.
Depuis mars 2023, le suspect serait également «chercheur» et «rédacteur» pour The HistoryMakers, un organisme national de recherche et d’enseignement à but non lucratif «qui s’engage à préserver et à rendre largement accessibles les histoires personnelles inédites d’Afro-Américains, célèbres ou méconnus». Enfin, il travaillerait à temps plein depuis juillet 2024 pour l’AOA, l’Association américaine d’ostéopathie, où ses missions sont d’ordre administratif.