DIRECT. Guerre à Gaza : pour la première fois, Joe Biden prévient qu'il "ne livrerait pas" certaines armes à Israël en cas d'offensive majeure contre Rafah
Changement de ton. Joe Biden a prévenu, mercredi 8 mai, qu'il "ne livrerait pas" certaines armes à Israël, dont les Etats-Unis sont le premier soutien militaire, en cas d'offensive majeure contre Rafah. C'est la première fois que le président américain conditionne ainsi publiquement son aide militaire à Israël. "S'ils entrent à Rafah, je ne leur livrerai pas les armes qui ont toujours été utilisées (...) contre des villes", a assuré le démocrate de 81 ans, lors d'un entretien avec la chaîne CNN. "Nous ne livrerons pas les armes et les obus d'artillerie qui ont été utilisés" jusque-là, a-t-il encore déclaré. Interrogé sur la décision américaine de suspendre la semaine dernière la livraison d'une cargaison de bombes, Joe Biden a précisé : "Des civils ont été tués à Gaza à cause de ces bombes (...) C'est mal." Suivez notre direct.
Rafah bombardée et évacuée. Depuis lundi, l'armée israélienne bombarde massivement et mène des incursions dans les quartiers est de la ville du sud du territoire palestinien. Elle a enjoint ses habitants à évacuer vers le Centre, dans le cadre de plans visant à anéantir le Hamas. "La vie a totalement cessé dans le centre-ville", "les rues sont vides, les marchés à l'arrêt", a décrit un Palestinien, Marwan al-Masri, auprès de l'AFP.
Mobilisation de soutien à Gaza croissante dans les universités. A Amsterdam, les étudiants manifestent depuis lundi pour que l'institution rompe tout lien avec Israël en raison de son offensive militaire à Gaza. Mardi soir, des dizaines de policiers antiémeutes ont utilisé des matraques contre les manifestants qui avaient occupé un bâtiment universitaire. Aux Etats-Unis, la police de Washington a dispersé mercredi à l'aube un campement à l'université George Washington.
Négociations en cours au Caire. Les négociations indirectes ont repris mercredi matin pour tenter de parvenir à un compromis sur une trêve et éviter un assaut à Rafah. Benyamin Nétanyahou a par ailleurs rencontré à Jérusalem le directeur de la CIA, William Burns, pour discuter d'une possible "pause" dans les opérations militaires dans le sud de la bande de Gaza en échange de libérations d'otages, selon un responsable israélien.
Crise humanitaire catastrophique. La fermeture des points de passage et les opérations militaires à Rafah entraînent l'aggravation de la crise humanitaire. L'ONU a affirmé ne plus disposer que d'un jour de réserves de fioul pour les opérations humanitaires. Un médecin urgentiste britannique, James Smith, en mission dans le sud de Gaza, a décrit une situation sanitaire "catastrophique" et une odeur d'eaux usées "omniprésente" dans les hôpitaux.