Economie : la "reprise se fait attendre" en France, avec une croissance nulle prévue au premier trimestre, selon l'Insee
"La reprise se fait attendre" en France. L'Insee prévoit une croissance économique nulle au premier trimestre, expose l'institut dans sa note de conjoncture, jeudi 14 mars. "Au final, la progression de l'activité serait limitée au premier semestre. Au premier trimestre, celle-ci resterait à l'arrêt" - alors que l'Institut national de la statistique et des études économiques tablait jusqu'ici sur une croissance de 0,2%. Elle "rebondirait" toutefois au deuxième trimestre à 0,3% contre 0,2% attendu jusqu'ici, explique l'Insee. La croissance est notamment "pénalisée par des arrêts ponctuels dans l'industrie, en particulier dans le raffinage et l'automobile".
Bonne nouvelle cependant du côté des prix : "En France, l'épisode inflationniste s'estompe", affirme l'Insee. "L'indice des prix à la consommation est tombé à 2,9% sur un an en février 2024 (selon l'estimation provisoire, à confirmer vendredi) et ce reflux se poursuivrait à 2,6% en juin", se rapprochant donc de la cible de 2% d'inflation de la Banque centrale européenne. "La composition de l'inflation a toutefois beaucoup changé", affirme l'institut. "Les prix alimentaires et des produits manufacturés tendent à se stabiliser et l'inflation est désormais majoritairement portée par les prix de services", où "les entreprises répercutent à leurs clients la hausse passée de leurs coûts salariaux".
Cette désinflation entraînerait des "gains de pouvoir d'achat", qui "favoriseraient un relatif rebond de la consommation des ménages", prévoit l'Insee, notamment en ce qui concerne les achats alimentaires, qui "commenceraient timidement à remonter la pente" après "deux années de recul inédit", et les dépenses d'hébergement-restauration.