Éric Ciotti et Emmanuel Macron en sont la preuve vivante chacun à sa façon : la crise financière grecque, qui a duré près de dix ans, de 2009 à 2018, faisant s’effondrer d’un tiers le PIB du pays et mettant 27 % de la population au chômage, hante nos politiques. La tentation des comparaisons avec la Grèce revient en force au moment où la France est menacée d’une dégradation de sa note financière ce vendredi soir par l’agence Moody’s. « L’heure de vérité est arrivée : nous empruntons le même chemin que la Grèce. Mille milliards , ce sera la facture d’Emmanuel Macron en l’espace de deux quinquennats », accusait, le mois dernier, le président de LR dans un entretien aux Échos.
Le chef de l’État lui-même se sert des souffrances inouïes subies par les Grecs comme d’un épouvantail… pour justifier le « quoi qu’il en coûte » : « La France n’a jamais connu ce qu’on appelle une période d’austérité à l’échelle européenne. La Grèce, l’Espagne ont connu des périodes d’austérité, où on…