Nom d’un Schtroumpfs, ils sont de retour au cinéma ! Nos chers lutins facétieux à la peau bleue, portant bonnets et culottes blanches s’apprêtent à vivre une nouvelle aventure animée sous la houlette du réalisateur Chris Miller (Shrek, le troisième sorti en 2007, et Le Chat Potté, en 2011).
L’enjeu est de taille car les Schtroumpfs sont devenus des stars internationales, sans doute aussi « bankables » que Scarlett Johansson. Créés en 1958 par le génial dessinateur belge Peyo, ces farfadets doivent avant toute chose leur renommée à l’adaptation en série télévisée par le studio américain Hanna-Barbera, qui dès 1981, fait d’eux des stars dans le monde entier.
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Au fait, d’où vient cet étrange nom ? Tout simplement d’un déjeuner avec André Franquin. Peyo lui demande le sel, mais le mot ne lui revient pas. Il dit: « Passe-moi le... schtroumpf ! » Amusés par cette désopilante locution, les deux amis décident de continuer la conversation en langage schtroumpf. C’est ainsi que les lutins bleus gagnent leur nom et leur drôle de façon de s’exprimer. Près de soixante-dix ans plus tard, les enfants du monde entier maîtrisent le « parler Schtroumpf » sans plus trop se poser de question.
Après une série de films d’animation plutôt réussis, Hollywood s’est fourvoyé avec deux films mêlants prises de vues réelles et animations numériques se déroulant à New York, puis à Paris. Le résultat, décevant, séduit pourtant le public avec successivement 560 et 360 millions de dollars de recettes. Avec Les Schtroumpfs et le Village perdu, le studio Sony rectifie le tir en 2017 sans atteindre le succès des deux précédents films. C’est maintenant au tour de la Paramount de se frotter à ces créatures sylvestres aussi désopilantes qu’attachantes.
Spécialiste de l’animation 3D, Chris Miller met toutes les chances de son côté. Cette fois, l’intrigue de ce nouveau film musical se focalise sur une double trame narrative. D’un côté un Schtroumpf sans nom un peu perdu et qui peine à trouver son identité. De l’autre, l’enlèvement du Grand Schtroumpfs par Razamel, le méchant frère du sorcier Gargamel, qui cherche à tout prix à mettre la main sur un mystérieux grimoire magique. Sans son Grand Schtroumpf, le village ne tourne plus rond. La Schtroumpfette et le Schtroumpf-sans-nom décident alors de partir à sa recherche, empruntant des couloirs inter-dimensionnels qui les mèneront d’un univers à l’autre. De Paris à l’Australie, l’aventure ne manque pas de rebondissements. Elle est également agrémentée de quelques moments musicaux assez joyeux et parfaitement chorégraphiés. Sans compter quelques références aux multivers de Marvel qui rappellent par leur côté vintage la série Loki. Si Rihanna double la Schtroumpfette dans la version américaine, en version française c’est l’actrice chanteuse Sofia Essaïdi qui prend le relais. Et ce n’est pas sans charme.
Avec ce film enlevé et entraînant, les Schtroumpfs ont droit à une remise à niveau hollywoodienne 2.0 qui leur permet d’entrer de plain-pied dans un XXIe siècle où la magie et le fantastique se parent des couleurs bariolées de la modernité.