De Paris à l’Alaska : le Festival du Film d’Aventure nous fait voyager
Alaska, Argentine, Pakistan, Canada… Autant de destinations lointaines qui semblent à portée de main lorsqu’on les voit sur le grand écran. La sixième édition du Festival du Film d’Aventure, organisée par l’agence de voyage spécialisée Terres d’Aventure, dévoile dès demain une sélection de films à Paris.
Depuis 2013, ce rendez-vous met en lumière les périples et défis d’explorateurs à travers le monde. L’année dernière, il avait réuni près de 10.000 visiteurs en trois jours. Animé par les journalistes Daniel Fiévet et Edwige Coupez, avec Sylvain Tesson en maître de cérémonie, c’est l’occasion d’admirer des paysages grandioses et de s’échapper de la grisaille parisienne.
«L’objectif est de donner envie de bouger»
À travers courts et longs métrages (de 30 minutes à 1h30), le public découvrira des récits d’expéditions, des exploits sportifs et des carnets de voyage vidéos. «Nous avons sélectionné des films qui invitent à l’évasion et à l’immersion en pleine nature, en France ou à l’autre bout du monde», justifie au Figaro Marianne Furlani, responsable communication chez Terres d’Aventure.
En plus des 30 projections (en français ou en version originale sous-titrée) et d’une dizaine de conférences, les spectateurs auront l’opportunité d’échanger avec réalisateurs et aventuriers. Parmi eux, Cédric Tassan présentera Vrang, son film sur ses explorations montagneuses au Tadjikistan, tandis que Sophie Planque et Jérémy Vaugeois partageront leur expérience d’un périple à vélo en plein hiver à travers les États baltes. «À travers ces rencontres, l’objectif est de donner envie de bouger», ajoute Marianne Furlani.
Des problématiques actuelles
À l’issue de ces visionnages, un jury décernera trois prix afin de mettre en avant les meilleures productions et les certifier du label «Terre d’Aventure». «J’ai déjà participé à des films sur l’escalade, donc je connais bien le processus, mais je pense que tout se jouera sur l’émotion», confie Stéphanie Bodet au Figaro, présidente du jury. Grimpeuse, écrivaine et championne du monde d’escalade, elle a été séduite par une programmation variée, en phase avec les préoccupations actuelles liées au dérèglement climatique.
«Au-delà des images marquantes, de nombreux réalisateurs s’interrogent cette année sur notre impact écologique et notre manière de nous déplacer», observe Stéphanie Bodet. Elle met en avant l’importance du trajet, souvent relégué au second plan car perçu comme moins marquant. «C’est pourtant dans cette lenteur que naît l’aventure et que l’on redonne peut-être tout son sens au voyage», conclut-elle.
Trois films qu’on a hâte de voir
La pantalla Andina (Argentine)
Un cinéma mobile à plus de 4000 mètres d’altitude. C’est le défi relevé par une enseignante, qui tente d’amener un projecteur dans l’école la plus isolée de Jujuy (Argentine). Ce projet explore la vie de communauté andine au cœur des montagnes, entre sa vision du monde liée à la terre et les valeurs de l’éducation.
Cap sur El Cap (France et États-Unis)
Seb Berthe, grimpeur belge a un rêve : escalader la mythique falaise El Capitan, haute de plus de 900 mètres, dans la vallée de Yosemite aux États-Unis. Pour rejoindre l’Amérique du Nord, pas de question de prendre l’avion, il traverse l’Atlantique à la voile avec six grimpeurs, deux marins et un chien.
Piano to Zanskar (Royaume-Uni et Himalaya)
Cette fois-ci, c’est un accordeur de piano de 65 ans, qui décide de partir à l’aventure, juste avant de prendre sa retraite. Son objectif ? Transporter un piano centenaire de Londres jusqu’à une école isolée dans l’Himalaya. Imprévus, rencontres...Ce voyage dépeint la musique comme pont entre les cultures.