Vote de confiance, surendettement... Ce qu’il faut retenir de la conférence de presse de François Bayrou

Le premier ministre s’est exprimé ce lundi, afin de clarifier ses projets pour les semaines à venir, dans un moment «préoccupant et décisif» pour la France.

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François Bayrou précise ses intentions pour les mois à venir. Lors d’une conférence de presse, ce lundi 25 août, le premier ministre est revenu sur ses projets budgétaires, à quelques jours d’une rentrée qui s’annonce pour le moins mouvementée sur le plan social. L’occasion d’une «clarification», dans un contexte «préoccupant et décisif» pour le pays, «à la pointe et à la traîne» selon les sujets, selon ses mots.

Vote de confiance, risque de «surendettement »... Le Figaro vous résume les principaux points abordés par François Bayrou lors de sa prise de parole.

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Bayrou alerte à nouveau sur le «risque de surendettement»

En ouverture de sa conférence de presse, le premier ministre a alerté sur le «danger immédiat qui pèse sur nous» : le «risque de surendettement», qui mettrait le «pays en danger». Une thématique que François Bayrou porte de longue date dans le débat public.

«Depuis 20 ans, chaque heure de chaque jour et de chaque nuit, a augmenté la dette de 12 millions d’euros de dette supplémentaire», a pris soin de rappeler le chef du gouvernement, comme pour mieux responsabiliser les oppositions qui menacent de le renverser. L’urgence est là, alors que la dette française dépassait les 3300 milliards d’euros à la fin de l’année 2024, et que «la charge de la dette va devenir cette année, cette année, le budget le plus important de la nation».

Vers un vote de confiance à l’Assemblée nationale le 8 septembre

C’est la principale annonce politique de ce lundi après-midi. Avant même le début des débats budgétaires à l’automne, François Bayrou a indiqué avoir demandé à Emmanuel Macron de convoquer une session extraordinaire à l’Assemblée nationale - ce que le président de la République a «accepté» - pour le 8 septembre.

Ce jour-là, le premier ministre sollicitera un vote de confiance, engageant ainsi «la responsabilité du gouvernement sur une déclaration de politique générale, conformément à l’article 49, alinéa premier, de notre Constitution». En cas d’échec, François Bayrou considérera que «l’action» est «impossible»

Bayrou fustige les oppositions et regrette un débat confisqué

«Le débat a sombré dans la confusion.» François Bayrou a regretté que les discussions autour du budget 2026 se soient focalisées sur des mesures au cas par cas plutôt que d’être «centrées autour de la nécessité de dépenser moins». Pour le premier ministre, il n’aurait pas fallu ces dernières semaines débattre des mesures qu’il a proposées dans une grande conférence de presse le 15 juillet dernier mais plutôt «se mettre d’accord sur la gravité de la situation et l’urgence».

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Oppositions, syndicats, corporations... Le chef du gouvernement a taclé des intervenants qui se seraient selon lui «exprimés comme s’il n’y avait pas de problème». Il a notamment critiqué «Monsieur Mélenchon, [qui] avait défini sa stratégie pour obtenir à terme la révolution : il fallait tout conflictualiser». Le détail des mesures, comme la suppression de deux jours fériés, est bien sûr «discutable, amendable, améliorable», a ensuite ajouté François Bayrou, assurant que rien n’est «imposé».

Bayrou élude la question du recours au 49.3

Le premier ministre aura-t-il recours au 49.3 pour faire passer son budget 2026 ? Alors que François Bayrou a assuré lors de son intervention que toutes les mesures mises sur la table étaient «discutables» et que rien ne serait «imposé», il a toutefois semblé gêné puis hésitant sur ce point. Passera-t-il en force en cas de blocage ? «Je pense que ce n’est pas une idée absurde», s’est contenté de lancer le chef du gouvernement, dans une réponse évasive.