B runo Retailleau est le président du groupe LR au Sénat.
LE FIGARO .- Gabriel Attal a tracé la feuille de route du gouvernement. Qu’en pensez-vous?
Bruno Retailleau. - L’obstination de Gabriel Attal à défendre le bilan d’Emmanuel Macron ne m’a pas rassuré. J’y vois le signe qu’il n’y aura pas de rupture profonde avec le logiciel macroniste qui a considérablement affaibli la France. Certains mots sonnaient juste, mais ce ne sont pas les mots qui comptent: ce sont les actes. J’ai notamment été frappé par l’absence d’engagements concrets sur la maîtrise de la dépense publique. C’est irresponsable, quand nos 3000 milliards de dette constituent une bombe à retardement. De toute évidence, le nouveau premier ministre a le souci de plaire, mais saura-t-il faire? Saura-t-il remonter aux causes profondes du déclin français? C’est la seule question qui m’importe.
Oui à la liberté commerciale mais non à la concurrence déloyaleLa France est secouée par une profonde crise agricole. Jusqu’où la situation peut-elle se dégrader?