Baisse de la prime à l’embauche, alourdissement du coût du travail… les entreprises menacent de se détourner de l’apprentissage

« C’est formidable, dans ce pays, qu’on remette en cause les dispositifs qui marchent », s’est récemment emporté le président du Medef, Patrick Martin. La cible du courroux du patron des patrons ? L’annonce par le gouvernement de coupes budgétaires massives dans la politique de soutien à l’apprentissage. Celle-ci a permis de faire décoller le nombre de jeunes dans la filière, de 320.000 en 2018 à 850.000 en 2023. Mieux, plus personne ne la voit comme une voie de garage ou réservée aux parcours professionnalisants. Mais, face à la situation dégradée des finances publiques, le nouveau gouvernement a prévu, dans le projet de loi de finances (PLF), une série de mesures susceptible de donner un coup de frein à la dynamique.

Il s’apprête ainsi à abaisser la prime à l’embauche d’un alternant - celle-ci est aujourd’hui fixée à 6000 euros - ainsi que l’allégement des exonérations aux cotisations salariales. Cela permettra à l’État de récupérer environ 2 milliards…

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